A longueur de jours, à langueur de nuits, souffle le vent dément de ton absence, m’emportant mors aux dents et cheveux aux vents, soulevant mon corps en vague de douleurs. Je roule dedans, envoilée dans ce rugissement, tous mes sens écorchés, en sang, éparpillés.

C’est un souffle brûlant qui consume tripes et peaux. C’est un phénix qui ne cesse jamais sa lente consumation, que rien n’éteint, ni la douche glacée du temps, ni le froid néant de l’espace. C’est un dragon qui couve son épuisante lueur, qui forge son cœur à l’airain, qui éreinte sa vie de dévastation en dévastation. C’est ton corps qui s’immole et qui incendie ton âme dans ce « tout feu, tout flamme ».