• Celui qui a la perversion de croire que ses calculs seront toujours au bénéfice de son compte, fait une erreur. Une somme négative supérieure à une somme positive sera toujours, au total, négative.


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  • Au moindre contact, ce que tu irradies est absorbé par l'autre. 


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  • Web

    Imagine : tu es une simple phrase, une icone, un signe. Une araignée tapie dans un coin de sa toile, immobile, qui ne laisse voir qu'un léger frémissement, juste pour qu'en un autre coin, une autre araignée en frissonne et se dise : J'imagine que c"est une amie.


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  • "-  Il faut qu'on en parle.

     - Bon, d'accord, vas-y... dis-moi. ". Mais le ton est fatigué. Il traîne sur la dernière syllabe. Puis il se tait, laisse le silence répondre pour lui. Il va même jusqu'à baisser les yeux. Et, dès lors, le sol, le revêtement à ses pieds, celui qui absorbait les pas, les bruits, à l'origine, celui-là, maintenant absorbe la tension de son regard. Il ne veut pas en parler. Non, il ne faut pas que je dise.


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  • Il y a une revendication, du libre-penser, du libre-arbitre, du libre-être, qui n'est que du ressort féminin.


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  • Je garde des trésors d’images. J’attends que le livre se ferme, mais je ne vois pas  le mot « fin », sans doute parce que j’ai encore si faim de toi. Tu me manques si terriblement. Tu as raison, je ne suis pas rassasiée. Comment faire pour n’être plus affamée ?

    Toi qui affames ton corps, oui, toi, tu sais comment faire. La faim, ça, c’est ton sujet à toi.


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  • C'est le moment où l'on redevient gibier, peur et instinct mélangé, conditionné à la fuite, prédestiné à la panique.

    C'est le moment où les questions se posent, où les réponses sont multiples, où se proposent les choix.

    C'est le moments où les mots sont les plus dangereux, poisons ou médications, leur goût amer les confond.


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  • Il y a une différence entre "être impossible" et "ne pas exister",
    comme entre l'Etre et le Néant :
    L'un se représente, l'autre non
    L'un se renie, l'autre non,
    L'un peut se dire, l'autre non.
    Si tu peux en parler, alors il est déjà impossible que cela n'existe pas.

     


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  • Un peu de sueur coule le long de sa gorge. Ce petit ruissellement va se perdre bientôt entre ses deux seins. Sauf si je l'arrête. Sauf si, de ma langue, je détourne son cours.


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  • Sans attache, sans racine, sans clocher, un ballon échappé, gonflé à l'hélium, une brise, un souffle, du vent, c'est tout.


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  • "- Le désespoir, le désespoir, y-en a marre !"

    Il me lança un de ses regards en dessous et ajouta doucement " Mais, bon, c'est pas pour toi, que je dis ça !". Je savais qu'il avait raison, mais ça me fit sortir de mes gonds :

    - Tu dis ça, parce que c'est pas le tien, connard !"


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  •  Ce que j'aurais pu écrire il y a vingt ans et ce que je réalise maintenant. On en a besoin, oh combien! Même si on se donne l'excuse de ne pas être assez bien.


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  • Je vais aller me coucher, avec mon cœur qui bat et cette impression de mourir. Je vais aller me coucher, sans dormir, l'esprit vide, tout à l’écoute de mes soupirs. Si j'étais vieille, je me dirais que la vie, demain , ne me réservera plus de surprises...


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  • Ce qu'il a fait de son corps, ce qu'il a décidé d'être, je le sens , là, sous mes doigts. c'est tendre et dur à la fois. Je sais qu'il n'aime de moi que le regard que je lui porte. Mais sa peau douce, si douce, si poudrée sous mes doigts, son souffle si court, si coupé sous mes lèvres, rien ne parvient à m'empêcher d'aimer cet être tout entier. Je le parcours de bas en haut, de haut en bas sans trouver de sortie à notre frénésie.


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  • J'ai senti, humé qu'il était derrière moi. Cela provoqua un effet immédiat et érectile qui se propagea comme une vague sur ma peau. Puis sa main m'a enroulée du dos jusqu'à la pointe des seins. J'ai appuyé ma tête contre son torse, son odeur est devenue plus forte. Je sentais son souffle s’accélérer et j'en étais bouche bée. Ma joue était contre sa bouche. Je n'avais qu'un mouvement pour me trouver dedans.


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  • C'est quelque chose que j'écrivais il y a vingt ans, c'est quelque chose que j'écrirais même à cent ans. Notre besoin de l'autre, essentiel, vital, même si l'autre n'est que souffrance, même si l'autre, à terme, ne sera pas notre délivrance.


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  • Je resterais dans ta mémoire comme un être parodié, dont tu pourras encore et encore te moquer. Ce qui est amer dans les relations avortées, c'est ce goût avarié de la dérision. Plus on est sincère, plus il est facile de nous servir en pâture aux comédies sociales, de nous sacrifier sur l'Auguste autel du ridicule. 


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  • La mémoire fera de nous ce qu'elle veut. Quoique l'on tente, elle nous portera aux nues ou nous trahira, que nous ayons été sages ou brigands. Nos actes n'auront vécu que le temps du présent et leurs raisons en demeureront à jamais secrètes.


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  • Il y a longtemps, j'ai été forcée de cacher mon visage derrière mes mains : pour ne plus regarder et ne plus être vue...


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  • On ne rencontre pas certaines personnes, on les voit. Qu'il y ait foule, murs ou empêchements, les regards s'accrochent. Même s'ils veulent s'ignorer, les regards se lient, en silence, à distance. Ils n'ont pas besoin de mots pour se dire, pour se lire. Parfois, deux personnes peuvent se voir ainsi.


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  • C'est d'une rencontre que l'on naît et d'une autre encore que l'on meurt. On se construit, se façonne de ces télescopages. En fait, on n'est jamais seul.


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  • Je crois que je n'ai jamais cessé de pleurer depuis que je suis née. La tranquillité, la sérénité, sont des mots que je sais écrire, que je sais décrire, mais que je ne sais pas vivre. Je suis dans une telle ignorance de leurs réalités que je n'ai même pas envie d'y goûter, comme un aveugle à qui l'on parle arc-en-ciel.

    Mon monde à moi est fait de passions et de bruits, de cris et de fureurs.

     


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  • Savoir demander pardon. Savoir ensuite être pardonné. Le premier pas peut coûter, le second, lui n'est pas assuré. C'est peut-être pour cela que peu de gens se donnent la peine de tenter l'un et l'autre.


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  • La violence aveugle, celle qui n'a d'autre objet que la terreur qu'elle inspire. La violence potentat , entraînée à faire le maximum de dégâts. Cette violence-là nous questionne encore et toujours : et si nous avions été là ? 


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  • Je n'ai plus de notion de temps. Je n'ai plus de notion d'urgence ou de priorité : Je reste des heures à regarder la même branche d'arbre, le même peuplier. Le temps s'écoule sans  un signe, inexorable. Et moi, je reste là, vidée, dévastée, enlisée dans mes souvenirs, figée dans le passé, suspendue au fil d'un temps qui n'existe plus.


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  • Tout s’assombrit d’un coup lorsqu'il entre dans la pièce. Les regards s’échappent, les voix prennent une tonalité glaciale. Elle se soumet totalement à sa présence, fait table rase de ce qui compose le reste de son environnement immédiat, dont moi. Je n’existe plus, littéralement, physiquement. Je pourrais aussi bien être n’importe quoi, jusqu’à n’être pas. J’observe l’intensité de son regard sur cet homme. Elle scrute son visage, avide, avec une attente qui semble tenir du supplice. Et, lui, il passe devant elle, la frôle, lui balance un petit coup d’œil sombre et provocant. Puis, il lui tourne le dos...


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  • Tu as ouvert la porte avant que mon doigt ait eu le temps de se poser sur la sonnette et tu t’es écarté juste assez pour que je puisse entrer d’un pas dans l’appartement. J’avais les yeux baissés, je ne voulais pas te regarder, mais comme tu ne bougeais plus, j’ai posé ma main sur ta poitrine pour te pousser, doucement,, là juste sous ton épaule, à la base de ton cou.

    J’ai senti la dureté de ton corps au travers de ta chemise. Et ta chaleur aussi. Elle s’est mise à m’envahir. J’ai senti mes lèvres s’entrouvrir. J’allais me mettre à gémir, c’était sûr. Mais non, j’ai juste émis un soupir. Je t’ai regardé,  un peu affolée d’être démasquée. Et puis tout s’est précipité. Ton corps a brusquement cédé et nous nous sommes retrouvés, collés l’un à l’autre par le déséquilibre, contre le mur, entre la fenêtre et la poutre. Pour éviter la chute, tes mains se sont envolés à la recherche d’un appui, les miennes ont glissé jusqu’à ton cou,  s’y sont accrochées et j’ai senti ton souffle sur mon visage.

    J’ai fermé les yeux et j’ai posé mes lèvres sur les tiennes. Ta bouche m'a accueillie, en tremblant elle-aussi.


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  • Une fois qu’on t’a laissé entrer dans une intimité, tu ne peux plus en sortir. Que tu le veuilles ou non, que l’autre le désire ou non, cette pièce est un piège. Elle est pressurisée.  La seule fenêtre accessible, ouvre sur une route qui défile à  toute vitesse. Si tu sautes ou si on te pousse, tu te tues et l’autre se retrouvera privé d’oxygène jusqu’à ce qu’il réussisse à refermer la fenêtre sans être happé par l’appel d’air.


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  • Suis femme : j'aspire à nos désirs et j'expire nos devenirs. Beauté , je ne sais pas, mais le canon de nos vies gît en moi, sous le nu de ma peau, sous le cru de mes mots.


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  • Ce qui nous tient et ce qui compte, ce qui fait qu'au-delà de nos rien, il y a quelque chose, ce qui fait que sans ça, il n'y aurait pas grand chose, même rien, ...ce lien, qui sort de nos tripes, nos enfants, les miens, les tiens, ceux que l'on a et ceux que l'on anticipe, parce que c'est notre trip, à nous, rien qu'à nous et qui nous rend plénière, qui nous rend plénipotentiaire dans le cours du temps. Je ne voudrais pas en user, je ne voudrais pas en abuser, mais c'est un fait : je ne serais pleine et entière que lorsque je serais femme et mère. 


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