• Notre liberté s'arrête à la lisière de celle des autres. Toujours une guerre de territoire.


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  • Prédestination

     

    J'ai appris à aimer, même si on ne m'aimait pas. J'ai appris à donner sans attendre de dû. J'ai appris à être même sous une pluie d'injures. J'ai appris à ne pas supplier sous les coups, à ne pas faire payer le prix des trahisons. J'ai appris à pardonner pour ne pas être abandonnée.

    Je ne suis pas chienne pour autant, mais :

    Si j'avais eu le choix, je n'aurais rien oublié, rien pardonné. J'aurais rendu coups pour coups, j'aurais défait les complots et moqué les bourreaux. Je n'aurais jamais rien donné sans avoir déjà reçu. J'aurais pris mon plaisir sans m'occuper des restes. J'aurais inversé les rôles.

    Je n'aurais pas souffert ma souffrance, mais... cette autre.

     


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  • Il faut

    Il y a des mots auxquels on s'attache, qu'on se répète sans relâche.  

    Pourtant celui -là a tout d'un leurre, d'une erreur,

    jusqu'à ses homonymes qui le dénoncent en cœur.

    Il est si peu fréquentable que la plupart des temps ne le conjuguent pas.

    Même s'il impose son diktat à toutes heures.

    Même si, en tous lieux, il fauche nos libertés.  

     


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  • Tu ne vas pas le croire : celui qui parle, celui qui dit, n'est pas celui qui donne, mais celui qui prend. Il prend pour tous ceux qui se taisent ou qui se cachent, pour ceux qui veulent rester tranquille. Il prend pour tous ceux qui regardent, qui écoutent et  qui marchent derrière, une fois les choses faites. 


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  • On sait qu'on va tomber dedans. On le sait à chaque fois. On ne peut l'ignorer. Il est toujours grossier, si incroyablement grossier qu'il est impossible à cacher. Mais, à chaque fois, un simple regard vous balance dedans et on tombe en souriant, sachant pourtant combien sera exorbitant le prix de ce moment d'ivresse.


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  • Je fais les choses avec joie ou envie, ou je ne les fais pas. J'aime à l'envie et je vis ainsi.


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  • J'ai les seins comme le verbe et des desseins plutôt verts, malgré mon âge, malgré mon visage. On me trouve dans les sacs poubelles des belles personnes virtuelles. Je suis un peu solaire, j'explose en convulsions, en brèves éruptions que je ne contrôle pas. Croyez-moi, je ne sais pas me servir de mon aura : je m'y noie.

    Je suis pleine d'accrocs, déchirée, mise sur l'envers, un vraie loque qu'on ne sait comment raccommoder.

     


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  • Je ne peux empêcher mes pensées d'être tendres à ton sujet.


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  • Qu'est-ce qui blesse le plus ? les mots ou les silences ?

    Qu'est-ce qui torture le plus ? l’achèvement ou l’inachèvement ? 

    Qu'est-ce qui détruit le plus ? l'absence ou l'ignorance ?

    L'eau ou le feu ? quel élément est le plus mortel ?


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  • Lorsque ce regard noir s'imprime dans l'espace souvenir de mes pensées, mon cœur, à chaque fois, s'arrête de battre. Pas d'habituation possible à cette phobie-là : la terreur reste entière.


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  • Manquer de courage, cela peut être de perpétrer des actes au nom d'une croyance et se dédouaner ainsi d'avoir à s'en justifier personnellement.


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  • J'écris pour être lue. J'écris pour être nue. Aussi tendre ma chair qu'un pastel, je pourrais dessiner aussi : mais ma main tremble trop aujourd'hui. J'ai le choix. On a toujours le choix entre dire ou se taire.


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  • Je mens : moi aussi,  j'ai de la rancune. Et je n'ai pas de détachement. Je sais, ce n'est pas intelligent : c'est animal et ça fait mal.

    Mais si je n'avais pas eu autant de sentiments, je n'aurais pas maintenant ces ressentiments, ces sentiments ressassés sans cesse, en messes basses pour rester cachés. Ce n'est pas beau d'être rancunier.

    C'est dit : j'ai de la rancœur qui m'aigrit les heures, de jour comme de nuit. Cet acide lové au creux du ventre me plie en deux à chaque haut-le-cœur. Et je n'ai pas de renoncement. Je sais, c'est insensé, ce n'est pas bien : c'est humain.

     


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  • "J'espère que tu verras dans ma persévérance à t'écrire une amitié à l'épreuve des mortifications de l'amour-propre: il en doit être ainsi. Oublie donc toute rancune, et reviens à moi comme je reviens à toi, sincèrement et avec joie." Georges Sand

     

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  • J'ai envie de demander à ceux qui m'ont laissé tomber : " Et maintenant que vous ne pouvez plus jouer avec moi : Vous ne vous ennuyez pas ? "


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  • J’avais trouvé la solution. Sans explication, elle avait fonctionné. Je me demandais pourquoi. Puis, cette lumière s’est allumée et a éclairé un coin de mon insomnie. Dedans, il avait tous mes rêves repliés dans un petit panier. Plein de petits bouts de pensées, sans autre explication que leur réalité.


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  • Il y avait ce sentiment si plein qui envolait les rires, tirait nos lèvres malgré nous en sourires. Il y avait ces moments divins où le temps s'attendait pour simplement porter nos présences conjointes. Il y avait ces intimes convictions de nous savoir l'un l'autre et que nous partagions sans un mot. Il aurait fallu rester sur ce fil. Ne pas trébucher, pas trop.


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  • Dis-moi : Est-ce que l'on peut mourir de chagrin ? Est-ce que l'on peut mourir d'amour ? De ce chagrin si lourd ?


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  • Comment te chasser à coups de pied, sans te faire mal, sans me faire mal ? Comment fracasser ce bloc de marbre en le restant, sans y laisser de sang ? Bon sang, cela parait improbable, mais c'est si compliqué, imbriqué, qu'il n'y parait aucune sortie sans fracas, sans combat, sans désordre de matière, sans fission nucléaire.


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  • J'en suis là, fatiguée, après tant d'années de métiers, toujours à surjeter puis jeter le même ouvrage, toujours à surpiquer et à piquer du nez au même point. Point de croix, ça pèse pas après pas. Seul le tissus change. Et lorsque je n'ai pas l'étoffe, je reprends de vieilles chutes.


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  • Mais comment font-ils pour effacer les marques ? J'ai frotté ma rage, j'ai trempé ma colère à l'essence, j'ai plongé ma souffrance dans l'eau écarlate, mais rien n'est parti, rien ne s'est enfui, et  la saumure de mes larmes les a même accentuées. Il faut que j'aille mourir un peu, je crois, c'est ma seule issue.


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  • Qui suis-je ? ( Champ lexical 3)

    A tes yeux accrochés

    A mes yeux déjà noyés

    A nos bouches emmêlées

    J'ai cette vision hallucinée d’un éclat, d’une blancheur

    L’éclair d’ivoire qui nous mord

    L’un dedans, l’autre au bord

    Le salé de tes larmes nomades sur ma lèvre, le noir de ton iris qui éteint mon regard

    Je te vois, je nous dis.

     


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  • Cette putain qui se crédite en mots d’amour, te débite de mots sans suite et se solde à zéro au bout du compte.


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  • Le tiers dans ce nœud est coulant.


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  • Certains bruits forment des mots. Des mots qui, audibles, couvrent les autres, les nôtres : ceux qui souvent sont balbutiés, les mots-chiffons, désordonnés, ceux qui s'empêtrent entre nos langues. Parfois, ces mots parasites venus d'ailleurs, de source non-intérieure, de source non-sûre, ces mots dits par d'autres maudissent les nôtres, les rendent sourdement dissonants. Tant et si bien, qu'il n'y a plus d'harmonie possible.


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  • "Par sa joie ma Dame peut guérir, par sa colère elle peut tuer." Guillaume  de Poitiers


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  • Sur ce point, pas d'ensemble, mais d'une clarté précise, je suis voyante, en effet. Les yeux fermés, rien qu'au toucher. Même éloignée, je le ressens. Même contre le vent, hors de moi, je le sais là.


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  • Déni

    Ma chair fond

    Ma main tremble

    Mon corps s'effondre

    J'ai oublié enfin

     

    Je vais bien

     

    Je n'ai plus faim

    Je ne suis plus ligoté

    Aliéné par le besoin

     

    Je vais bien

     

    Je suis léger, rapide

    Comme le vent sans un souffle

    Je ne sens plus rien

     

    Je vais bien

     

    Pas besoin d'ouvrir la fenêtre

    Pas besoin de prendre l'envol

    Je suis l'aigle qui survole

    Je vois tout

    Je n'ai plus rien d'humain

     

    Je vais bien

     

    Pas de bien

    Pas de blessure

    Pas de lien

    Que mon armure

    Qui va bien.

     


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  • On reconnait les siens, on a envie des autres, on veut connaitre ailleurs, on reste sur ses terres. A droite, à gauche, en haut, en bas, sans cesse glissant. Viens ici, fous le camp. Attrape-moi, non : laisse-moi. Je t'aime tant que je ne veux plus jamais te voir. De haut en bas, de l'un à l'autre, ça passera, ça reviendra. Pas d'arythmie dans ce monde-là


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  • Toucher ta main, regarder tes yeux, écouter ta voix, sentir tes odeurs, goûter ta saveur, le reste est secondaire.


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