• A l'intérieur du dedans

    'The Architect' by Erik Johansson

     

    Dans cette histoire, je n'avais pas d'endroit où me cacher vraiment.

    Je ne savais plus où j'étais dedans, si il y avait seulement une histoire, un espoir ou de secrètes pensées intérieures pour m'y faire croire.

    J'avais perdu la boussole, le nord.

    A l'ouest, c'était l'enfer.

    J'étais bien paumée pour le coup, coquin de sort.  

    A tourner en rond sans ouverture, en chambre close, mortuaire, piégée dans un dédale pire que pyramidale.

    Moi qui voulais jouer les originales, quelle finale !

     


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  • Anorexie

     

    Et puis un matin, je me suis réveillée avec ces deux syllabes plein la bouche.

    J'avais beau essayer de les avaler, elles enflaient, gonflaient, remplissaient toute ma cavité buccale.

    J'appris aussitôt qu'il serait hors de question de les extraire sans m'arracher langue, tripes et gosier.

    L'opération serait trop douloureuse, trop hasardeuse.

    Je crachotais mon sang, déjà, rien qu'en ouvrant les lèvres.

    En quelques secondes, j'étais devenue phtisique.

    Ma toux à deux tons devint possession.

    J'étais en expression de maux, en désaccord sur mon corps, engluée dans l'atmosphère de mes protestations.

    J'expérimentais la cessation d'alimentation, le détachement par déshydratation.

    Je me mis en autarcie, en panne de personnel, repliée sur mon système, avec ma clef sans outils.

    Je m'affichais sans prière : ne pas déranger, en état d'obsession.

    Mais rien n'y fit. C’était collé à mon palais, c'était soudé à mes entrailles. Aïe !

    Ces deux syllabes cancéreuses avaient métastasé mon entière entité.

    Mes os devinrent de verre.

    Il était clair que j'étais condamnée.

     

     


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  • Le jouet

    Je suis ce petit objet qu'on s'est offert,

    On ne sait plus bien pourquoi.

    On a joué avec moi.

    Tous mes propriétaires l'ont fait.

    Ils m'ont utilisée, ils en ont abusé.

    Ils ont pris goût à me briser.

    Ils m'ont cassée, puis réparée.

    Cassée,

    Rafistolée,

    Cassée encore,

    Et puis finalement, jetée.

    C'est chouette de jouer...

    Mais on s'en lasse.

     

      


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  • Guerre d'indépendance

    Le cercle autour de toi qui enserrait tes reins, ceux qui immobilisaient tes mains.

    Pour secouer tous ces liens, il t'a fallu des tonnes de dynamite. 

    Quand tu as fait sauter tout le monde, tu y a laissé le tien, aussi.

    Mais qu'importe. Tu as gagné ta guerre, c'est certain.

    Subitement, il n'y a plus rien. Que toi et le désert autour.

    Seul avec tes actes, sans personne pour te les rapporter.

    Seul dans ta peau aussi nue qu'au premier de tes jours.

    Seul dans ta tête comme tu l'as toujours été.

    Seul, pour vivre l'indépendance...

     


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  • The Wall

     

    Même si c'est froid, même si ça blesse, je n'ai pas le choix : je dois m'appuyer dessus.

    M'y coller en arrêtant de respirer parce que sous mes pieds, ça s'effrite, ça se dérobe,

    Et bientôt plus rien ne me retiendra du vide.

    Et je tomberai, oui, je tomberai si tu me lâches aussi.

     


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  • reflechir

     

    Retourne-toi. Lorsque tu me regardes comme ça, je ne peux plus réfléchir.

    J'entends des bruits en fond de trame. Ils prennent peu à peu une intensité qui couvre tous les mots que je pourrais penser.

    L'air vibre autour de moi et je ne peux plus bouger, ni avancer, ni reculer.

    Je suis cet animal affolé, pris au piège dans des lueurs croisées, piégé par tes regards et les flux de mon sang.

    Je suis à ta merci, une peine perdue, quand tu me regardes avec ton air irrésolu.


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  • Troisième round

    Je prends ta tête entre mes mains.

    Sous mes doigts, elle parait lourde, débordante, téméraire lorsqu'elle roule jusqu'à mon sein.

    Je cueille ton odeur en glissant mes lèvres dans tes cheveux, puis sur ton front, puis sur tes cils.

    Je veux m'arrêter là, suspendre mon désir à ce moment intime, fixer le fusain de ton regard sur moi avant qu'il se délite.


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  • Cheers

     

     

    J'ai décidé de ne pas oublier, de ne pas laisser mes souvenirs partir à la dérive.

    Je ne me laisserai pas intimider par les pirates de la normalité.

    Si j'ai pêché, jugez-moi mais je ne mordrai pas à l'hameçon : 

    Votre rémission, vous pouvez vous la garder.

    Je ne vais pas noyer les preuves, 

    Ni dans l’opprobre, ni dans l'alcool.

    Je ne changerai pas d'avis,

    Je ne changerai pas ma vie.

     

     


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  • Tais-toi

    Oh, tais-moi, je t'en prie.

    Chuchote-moi ton désir, sans rien en dire de plus qu'un sourire.

    Regarde-moi, tiens-moi par ça.

    Ne me laisse pas fermer les yeux, 

    Ni oublier, ni en parler.

    Ne laisse plus de place entre nous, 

    Ni pour les mots, ni pour les autres.

    Si dans l'un ou l'autre je m'échappe, 

    Ne me laisse pas : tue-moi plutôt.


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  • Saint-Ex

    Il y a des lieux où je ne peux plus aller, qui me sont interdits. Ce ne sont pas des lieux communs, ce sont des lieux intimes et privés. J'en suis privée d'accès depuis que tu les as condamnés au non-lieu.

    Hier encore, j'ai fait une autre tentative. J'ai voulu mettre un pied dedans pour cause de rangement. Aussitôt, l'air s'est mis à résonner. J'ai reçu en plein visage le souffle de cet air à deux mains, piano con vibrato. Il me disait "arrête" avec ta voix, tes yeux.

    Alors, j'ai fait comme toi : j'ai levé les mains. C'était dérisoire et vain. Car rien de solide ne peut s'opposer à la toute-puissance du vide. 


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  • Blanco

    Ma peau sous ta main se froisse. D'un coup de pouce, lentement tu m'effaces.

    Et à la place, que mets-tu ?

    Maintenant, la page n'est plus vraiment blanche.

    Comment faire pour effacer ces traces ?

    Me refaire le portrait à l'huile et au couteau ?

    M'estomper en sanguine et perspective ?

    M'enfermer à l'intérieur du carré dans le carré du papier à ce point indéterminé.

    Trait pour trait, tu devrais y arriver, en t'appliquant, en restant concentré, en appuyant, mais pas trop.

    Si tu ne veux pas laisser de marques, rappelle-toi que le sang tache...

     


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  • Racines

    Reste avec moi. Ne t'éloigne pas trop loin. Même si je ne le sais pas, même s'il faut que je l'ignore : reste, ne tue pas le contact. 

    On peut refuser d'aimer, mais pas de l'être. Ce don est tellement rare, il doit se cultiver, rester en serre, enserré dans un mouchoir pour ne pas l'oublier. Enterre-le si ta terre est fertile. Enterre-le et garde-le.... que je reste près de toi.


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  • Une histoire de malade

    Je n'ai pas offert suffisamment de résistance. Je me suis laissée aller à l'abandon contre tes avis contraires, malgré tes vents dans mes marées. Je ne me suis pas suffisamment défendue. Je me suis même autorisée.

    Je dois être folle à lier de regretter ma camisole. Folle et complètement désinhibée : je n'ai aucun remords, aucune pudeur de mon cœur nu.

    Voilà où mène l'authenticité : ni trésor, ni poinçon d'or. Je tire mon triste sort au tarot et toujours mon sourire se joue lorsque j'y vois tes lèvres.


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  • Folie diurne

    Le cauchemar du jour, c'est cette réalité qui vous tire par les pieds, qui vous remet dans un lieu où vous ne serez pas aimé, mais jugé et condamné. C'est ce grand tableau noir recouvert d'inscriptions impossibles où vos rêves ne pourront plus coller.

    Le cauchemar, ce n'est pas l'araignée au plafond, mais sa toile qui vous voile le jour.


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  • Maux de ventre

    Alors oui, je me plains. J'étais là, quand tu en avais besoin. J'ai disparu quand tu l'as voulu. Et malgré tout, tu ne retiens rien.

    Tu continues de me cracher ce rien au visage, encore et encore, même si ce n'est plus nécessaire. Est-ce de la haine, de la rage ? Si c'était cela, peut-être que je me soulagerai en imaginant que tu m'as lu un moment .... Ce serait un peu plus que ce rien, je suppose....


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  • Un petit verre pour la route

    Ne soyons pas aveugles : il y a des paroles qui, pour les uns sont prédictives, et pour les autres, ne sont que de simples constatations.

    Quand tu m'as dit "tu peux te casser", n'as-tu pas vu que c'était déjà fait ? Je suis déjà en mille morceaux.


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  • Sans histoires

    Si rien n'était, si rien ne devait fuir, s'il n'y avait pas de fin, aucune page à tourner, aucun point final à donner. Seulement rester ainsi, en suspens, le cœur entre deux eaux, le corps en hypothermie. Si je devais seulement faire taire les battements de mon sang pour te plaire et pour ne pas perdre le peu qu'il me reste dans le néant. Si il n'y avait rien d'autre à faire, simplement.


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  • Avant de partir en fumée

     

    Avant que mon ombre ne s'évapore, avant de partir en fumée totalement, puisqu'il n'y a plus de nous qui tienne et que le "je" n'en vaut pas la chandelle,

    Avant d'être éteinte par une nouvelle aube, murée vive dans les briques d'un mur en plexiglas, parce qu'il faut bien que jeunesse me trépasse,

    J'ai eu le temps d'attraper au vol quelques brins de bonheur, quelques fils de soie tissés à tu et à toi.

    Avant de ramasser cette volée de bois de chauffe, histoire de voir de quelle essence est celui qui brûle le plus, avant de consumer mes dernières cartouches dans la marée saline de mes rêves déçus,

    J'ai eu le temps de te voir tracer ce cercle pour te protéger.

    Voilà où mène la sincérité.


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  • Walkyries

    Viens. Viens et je t’emmènerai sentir le souffre de plus près. Je te ferai saisir les braises et tes mains blanches deviendront noires.

    Viens. Viens avec moi t'allonger dans ce couloir, entre ces murs blessants d’œuvres silencieuses : écrivons-y dessus tous nos maux licencieux, à deux, à vingt doigts, à vains espoirs.

    Viens. Viens. Sois damné toi et tes yeux et ton sang et ton cœur qui me bat tant et tant.

    Viens. Je suis lasse, éparse, complètement à la ramasse : je t'attends.


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  • Conversation

    " Et il vient la voir, il vient vers elle. Elle lève tout de suite la main, elle refuse, son air désolé qu'il se le garde.(...) Et ce geste qu'elle a eu, de tendre la main pour l'arrêter, paume ouverte, verticale, levée, ce geste elle ne l'aurait eu pour personne, ce geste décidé, familier, c'est pour lui : elle le connait." Marie Darrieussecq, "il faut beaucoup aimer les hommes"


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  • Salut vieille branche

    Comme c'est grisant de grimper sur une branche et de regarder. On y voit ceux qui conseillent de ne plus y penser, ceux qui vous écrasent du pied comme ça, sans même vous toucher. On les voit tourner, chercher, humer et réfléchir. Ils ont perdu leurs clefs, rien pour ouvrir, aucune échelle, aucun trépied, rien pour les grandir, rien pour les mettre à portée.

    Comme c'est rassurant d'avoir une branche où se blottir. Quand on se sent cernée par ces piétons chasseurs, qui vous marchent dessus sans marque de semelles, qui découpent vos larmes en lamelles sans une étincelle. Être au-dessus des lots, un moment, un instant, pour se reposer du sien, si lourd à supporter.

    Comme c'est angoissant de ne pas pouvoir dire, d'être murée dans la rage toute puissante d'un hôte que l'on porte et abrite, comme si l'on était une branche sur le point de casser. Cette branche trop vieille, trop usée pour cet amour si lourd à rapporter.


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  • Infidèle

    Je perdrai mon temps à tenter de débusquer ce diable qui s'est emparé de ton âme. Non, je ne resterai pas sagement dans l'enfer que tu as dessiné pour moi. Je vais enflammer entre mes genoux les flancs de l'étalon qui me garde dans sa prison. Je vais mêler chaque mèche de mes cheveux à sa crinière flamboyante, pendre mon corps à son encolure, coller mes reins à sa croupe puissante. Je vais chevaucher encore et encore, sans plus jamais m'arrêter, sans arrière-pensées. Je ne ralentirai pas l'allure, jusqu'au bout des boues, jusqu'à la faim des mondes. Je ne me nommerai plus qu'infidèle, inféodée, évadée, jusqu'à disparition complète et tu ne me retrouveras jamais.


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  • Deux dents cassées

    Ce sourire en coin, pire qu'un coup de poing.

    Tu te régales, car tu sais que là, tu vas me faire mal.

    Ouais, tu vas enfin pouvoir m'envoyer me faire voir.


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  • Oeuvre au noir

    On s'en tiendra à nos salutations quotidiennes. Tu as ces yeux noirs qui me renvoient à tous ceux qui miroitent de mes blessures passées. Rien qu'en y passant, je me sens de nouveau violentée, attirée, aspirée. Les yeux noirs, hors d'eux, me sont si cruellement mortels. On s'en tiendra à ce palier, si tu le veux bien : je n'ai plus assez de sang à donner.


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  • Technique de Vente

    C'est une entreprise complexe de créer un besoin.  Il faut être attentif à celui qu'on veut cerner, s'attacher à ce qui peut le toucher et mettre en place toute une batterie d'arguments qu'il ne pourra déjouer. C'est un travail long et compliqué. Il faut de la patience, de l'endurance pour aller au bout de son idée.

    Et quand on a tout gagné, que, ça y est, le poisson est ferré, qu'il n'y a plus rien à faire d'autres qu'éventuellement profiter de sa victoire : alors, là, on s'aperçoit que ce besoin, on n'en a pas besoin. Que même, il va être importun. Qu'il n'est pas intéressant. Qu'on en a rien à foutre à présent.

    On va dès lors concentrer tous nos efforts pour ne jamais le combler, pour le renier, le détruire, exactement comme s'il n'avait jamais existé.

    Parfois, le besoin est un aspirateur, parfois, c'est un cœur.

     


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  • Bergson

    Ce n'est pas une histoire gaie, mais, on peut en rire.  On peut frémir de cette orgie de mots, dont les sens sont manipulés dans tous les sens et qui ne veulent plus rien écrire.

    On peut en rire, parce que c'est notre histoire et que le récit qu'on en fait, si on est sincère, n'a rien à voir avec celui qui s'est écrit dans nos vies.

    Nous sommes des bouffons, toi et moi, sans cesse en représentations.


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  • Terrain d'entente

    Cette fois, j'étais allée te chercher sur ce terrain-là. Tu sais, celui que tu mets tant d’énergie à éviter au point de fermer les yeux lorsque tu passes devant. J'étais venue là pour te dire que je ne pouvais pas, pas franchir cette barrière, pas assumer notre différence, pour te dire le « rien » que je pouvais seulement t’offrir, pour te dire que les désirs ne peuvent pas vivre dans certaines réalités. Pour te dire aussi que, moi, je pouvais renier mes désirs sans renier mes sentiments. Mais bien sûr, ce terrain était vide : je ne t'ai pas trouvé. Il n'y avait que l'écho pour déporter mes mots.

    Je n'attendais pas de réponses, tu pouvais juste me renvoyer ta balle...

    C'est ce que tu as fait, à distance, avec la puissance et la précision que le temps seul peut permettre de gagner. 

    Une balle mortelle qui met au jeu, un point final.


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  • Secret de famille

    C'est une histoire triste. Oui, ça arrive dans le monde, une vie triste. Ce n'est pas qu'un moment ou une seconde, c'est un enchaînement d'années qui passent sans être rattrapées.

    Voilà, on est là, tout ridé. Mais l'autre continue à taper. Il a toujours eu plus de force, plus d'intolérance à la souffrance. C'est une excuse, et il en use.

    Oh, ma maman, si j'avais pu t'aider. Si, moi, l'enfant, j'avais pu avoir cent ans.


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  • Positivisme

    Ils sont avares de compliments. Ils ne savent pas dire qu'ils aiment. Ils seraient même enclins à prétendre le contraire.

    Les mal-façons voilà ce qu'ils retiennent.


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  • Inattendu

    Le mieux serait sans doute de ne s'attendre à rien afin que l'inattendu nous surprenne. En bien, en mal, qu'importe : l'important serait cette découverte.

    Ce serait grisant de ne rien prévoir, de ne jamais savoir, de ne plus pouvoir croire. Chaque instant serait un recommencement, éternellement. Une histoire n'aurait pas de suite logique, pourrait rebondir sur des infinités de fin possible.

    Il n'y aurait plus de carcans pour enfermer ton toi, mon moi dans un modèle de pensées pré-programmées. On ne serait plus obligé de coller nos peaux à des rôles imposés.

    On ne s'attendrait plus : on se trouverait.


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