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Par Liv s.m. le 24 Novembre 2015 à 22:18
Ouvre-moi
Que je puisse
Entre la langueur de tes cuisses
Et la moiteur que j'y puise
Retrouver mes émois
Quelques douceurs de toi
Mon peu de foi
Qui ne se prononce
Ni à partir
Ni à s'assouvir
Pose ta main là
Ouvre-moi
Invite-moi
A entrer dans le chai
De nos chairs
A canon
Et buvons
Vidons nos lèvres
En vers
Et contre nous
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Par Liv s.m. le 23 Novembre 2015 à 23:53
Se faire prier
Se faire désirer
C'est la clef
D'être aimé
Et moi, je fonds
J'émets
Mes blancs
Mes manques
Mes lancinants
Mes exsangues
Tu te fais prier
Tu te fais désirer
C'est l'usage
C'est le sage
Pourtant
Qu'importe le temps
La règle du tout
Ne mesure rien du gouffre
Lorsque tu m'ouvres
Je ne suis déjà presque plus
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Par Liv s.m. le 23 Novembre 2015 à 22:39
Toi, tu m'inspires
Tu m'uses
Moi, je t'inspire
Tu fuses
Tu maîtrises, tu abuses
Je n'ai que ta peau à mordre
Pour maintenir le fruit
De mes écroulements
Hors de ta bouche
Sans tes lèvres
Pour clore le sujet
Je t'aime
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Par Liv s.m. le 23 Novembre 2015 à 22:00
Ce mot, ce thème
Que je m'avoue
Pieds au mur,
Que tu me susurres
A un doigt d'être sûr
Du bien fondé
De mes démences
Au-delà des vers
J'ai un amour
Que je mesure
A deux doigts
D'être mûre
Que je connaissais
Avant
Que je réapprends
Noyée de faux sarments
De vies, d'envies
Moites et absolutives
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Par Liv s.m. le 15 Novembre 2015 à 20:50
Quand j'épelle
En infra sons
Mes soupçons de frissons
Je sais que tu te demandes
Si je suis même
Dans l'intimité
De ce qui te met au monde
Je sais que là tu te demandes
Si je suis vraiment
Ce qui te tend à mon offre
Moi qui ne raisonne plus
Que par tes rythmes
Souchée hors du temps
Au bout de ton monde
Dans ton silence bruyant.
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Par Liv s.m. le 11 Novembre 2015 à 23:25
Pendant que je délibère
Mes gestes se délestent
Se font prendre au vent
Du large qui me ramène
Jusqu'aux pores de ta peau
J'en ai plein la bouche
De cet amour qui me cloue
Au sol de ta portée
C'est vrai, je suis enchantée
Je m'use à t'aimer
J'ai beau me saouler à l'idéale
Il n'y a pas de satiété
Je ne suis toujours pas rassasiée
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Par Liv s.m. le 28 Octobre 2015 à 21:22
Mon amour,
Ton souffle arrache mes mots aux silences
Que j'avais posés en avance
Putain,
Qu'est-ce que j'aime
Quand les tiens me disent belle
Qu'est-ce que j'aime être
Ton anamorphose femelle
Quand ton plaisir résonne
En entrelacs intérieurs
Quand ton désir m'arraisonne
Entre lacs supérieurs
Putain mon amour,
J'ai ton ancre dans le cœur
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Par Liv s.m. le 26 Octobre 2015 à 22:16
Dans ces murmures
D'un autre jour, ce soir
Je vais mourir de croire
Que je pouvais toucher ta peau
Je vais mourir de n'avoir
Pas choisi d'y croire
C'est le fouet de ta main
Qui saisit et renoue
Si froidement sur mes reins
Si dangereusement lourd
L’enchaînement de mes jours
Je vais mourir d'éteindre
Ex-voto et souvenirs
Et contre le mur glisser
A raison sur mes torts
Photo : ©Harold Feinstein Stripes & Shadows Portugal 1987
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Par Liv s.m. le 26 Octobre 2015 à 20:43
Pour oublier, j'ai acheté
Des monnaies trébuchantes
Ça m'a sonnée, assommée
Terrassée, parsemée
Propulsée et poussée
Je ne pouvais rien garder
Pour oublier, j'ai négocié
Elevé au prix du trépas
Ma langue exsangue
Mes mots doux
Mes mots leurres
Pour t'oublier
J'ai tenté
La tentation
L'absolue négation
Rien ne t'a effacé
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Par Liv s.m. le 26 Octobre 2015 à 19:07
J'ignore si je vais parvenir à me passer de toi
A faire passer, une énième fois, cette porte qui se claque
Et mes saignements de nez
Pour une terre naturelle
Je ne sais rien de plus
Que ce qui me plie en-dessous
De ma douleur de croire
J'ignore si je vais advenir ou périr, tu vois
Ou faire passer pour être
Ces ombres qui me projettent
En effroi.
Daniel Trindade
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Par Liv s.m. le 18 Octobre 2015 à 20:24
C'est comme si tes mots
Me prenaient à la lettre
Comme si tes lèvres
Me prononçaient
En sapience
C'est tout en répons
C'est une vague de lames
Qui se nouent
Aux rythmes de nos proues
S’éperonnant lentement
Comme si nos fleuves en roman
Voulaient se fondre
Enchaînés
Dilués à l'eau douce
Et à l'encre de nos cris
Comme si dès le premier abord
Nos amures
Coulaient pures
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Par Liv s.m. le 17 Octobre 2015 à 12:14
Je vais devoir
Ôter mes dessous
Je ne peux pas rester comme ça
Ton odeur plein les mains
Je vais devoir
Laver tous tes mots
Frottés à l'indécence
De mes aveux de peau
Je vais devoir
Oublier nos goûts
Passer sous la douche de nos bains nus de bouches
Mes mèches sont encore imprégnées de ta sueur
Je vais devoir
Rincer mon cœur
A l'eau claire
En gardant les yeux ouverts
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Par Liv s.m. le 14 Octobre 2015 à 21:47
Mets toi à genoux devant moi
Lève tes yeux que je me noie
Je vais trébucher
Ne me relève pas
Surtout ne me ramasse pas
Laisse moi sur tes terres
Laisse moi taire mes défaites
Les mains pleines
De tes moiteurs de peur
Sans tremblements
Sans faux-semblants
Laisse moi
Si je meurs de toi
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Par Liv s.m. le 1 Octobre 2015 à 21:49
Qu’as-tu mis dans mon vers ?
Quelle forme inusuelle
De pluriel ?
Tentations
Moi qui ai tant
De tendre à réapprendre
Admonitions
Moi qui veux tant
Me rendre sans te prétendre.
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Par Liv s.m. le 28 Septembre 2015 à 21:19
Pourquoi tes lèvres m'enlacent
Sans peine, sans plume
Sans mots
Dis-moi
Pourquoi j'empanne
Mon âme, ma peau
Sur tes syllabes labiales
En silence
Dans le sens
Inverse
De la langue de messe
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Par Liv s.m. le 26 Septembre 2015 à 13:53
Je ne veux rien te prendre
Je ne peux rien te rendre
Il n'y a pas de fautes de loi
Mes journées se comptent en pensées de toi
Et si ça me roule en billevesée
Et si ça me floque à l'encre inversée
Je peux bien te perdre
Je veux bien m'éloigner
Ça ne change rien en deçà
Ça ne retire pas les vagues de mon âme
Ni les trous dans le sable
A la place de tes pas
Il y a des éléments du paysage
Qui ne changent pas, tu vois
Comme ces trois lettres-là
Toi
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Par Liv s.m. le 19 Septembre 2015 à 21:26
Ce matin tu te lèves
Et ta main en appuie sur mes seins
S'accroche aux rêves
De mes lèvres qui ne te disent rien
Du lent sevrage de ma peau
Ce matin, tu me pries
D'avoir mon retour guerrier
De ce que je gagne à crier
A l'assaut
Ce matin, je viens
Me frotter à tes mots
Dans la chaleur de mes eaux
Ce matin, je t'écoute
Dans cette étreinte un peu floue
Ce matin, nos vides sont plein de sens
Lorenzo Bernini
Le rapt de Proserpine
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Par Liv s.m. le 19 Septembre 2015 à 20:01
C'est fermé, verrouillé, cadenassé
Même sur tes lèvres
Que je mords dans mes rêves
C'est inaxé, incessible,
Inaccessible
C'est ta propriété bien gardée.
Du haut des monts
De mes mots
Dans les contreforts
De mes enfermements
Tu dors
Toutes griffes encore dehors
Pourtant j'avais pris soin de tout fermer
Tout verrouiller
Tout cadenasser
De mon coeur à mes pieds
Pour t'oublier
Photo de James Hilgenberg
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Par Liv s.m. le 11 Septembre 2015 à 22:11
Je ne peux pas me taire
Je te parle encore
Je te met en mots
Je redessine sans fin les sons
Qui me viennent sans toi
Comme des voix
De pierres lourdes et muettes
Je te lançe au nez de tous les autres
Désespérement
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Par Liv s.m. le 10 Septembre 2015 à 00:02
Remplir mon temps
De ton assentiment
Des pardons à venir
Même lents, même pire
Etouffés, silencieux
Pris dans la buée de nos yeux
Remplir mes pensées
Les abreuver, les noyer
Oh, je n'aurais jamais dû t'aimer
Ni te dire de partir
Ni me suspendre pour finir
A tes larmes ravalées
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Par Liv s.m. le 9 Septembre 2015 à 22:03
Tu m'allais comme un gant
Je sentais tes contours
C'était tellement plaisant
J'y sentais l'amour
Tu sais, cet entrainement
Ces battements de tambour
Qui laissent le coeur en sang
Mais qui font nos jours
Nos pleins et notre existant
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Par Liv s.m. le 6 Septembre 2015 à 19:40
Je n'avais pas mon habit de nuée
Tu m'as déshabillée
Tous les yeux sur moi retournés
Je riais à gorge dévoyée
Sous tes souffles emmêlés
Parce qu'ils allaient me le faire payer
Rien ne m'a stoppée
Tout m'y a poussée
Contre toi, appuyée
Ma chute comme une évidence
Dans cette étrange danse.
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Par Liv s.m. le 4 Septembre 2015 à 09:26
Je veux bien être ton souffle caché
Celle que tu prononces en secret
La honte de ta vie
L'inaudible enfouie sous ton oreiller
On ne le dira pas
Je m'effacerai sous toi
Tu te couleras dans moi
Nous n'existerons plus que pour
Plus rien autour
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Par Liv s.m. le 3 Septembre 2015 à 22:25
Tu veux que je te dise
Ce qui trébuche en moi
Pourquoi tu protègeais
Les dix-sept prime-temps
Que je n'avais pas
Pourquoi tes mains tremblaient
Tellement
Pourquoi ton regard au fusain
Convoitait tant
Les ombres du mien
Tu veux, dis, hein ?
Que je te recompte
de dix à rien
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Par Liv s.m. le 3 Septembre 2015 à 21:57
Nos espoirs sont trop grands
Pour contenir tous ces Toi
Là-dedans , ils divaguent
Tirent à droite, au centre, au coeur
Si vastes soient-ils de cette amplitude
Qui ne désemplit pas
Qui se déplie en moi
Ils ne laissent rien d'autre
Qu'une plume
Pour l'écrire
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Par Liv s.m. le 2 Septembre 2015 à 22:10
Je ne suis pas fatiguée
De m'éreinter à
De m'épuiser de
Je suis tendue
Sur l'arc de tes modalités
Sans sourciller, je me fiche
De la normalité
Toi, tu dors
Enfermé
Dans le monde des esprits
Dans tes rêveries
Moi, je reste éveillée
Je suis livre, tu vis
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Par Liv s.m. le 31 Août 2015 à 23:30
Tu me balances
Quelques mots nus
C'est si menu
Si peu pesant
Un peu comme devraient s'envoler les amants
Avec leur sens
Et rien de plus
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Par Liv s.m. le 31 Août 2015 à 22:23
Tu croyais
Que je n'aurais plus besoin de rien d'autre que toi
Tu croyais
Que j'étais esclave de tes mains, de tes reins
Allez, que j'étais ton humble
Que j'étais ton rien
Tu avais des croyances
Des sentences
Des couperets durs
Comme l'ignorance
Moi, j'avais mes absences
Pour ignorer tes manigances
De me laisser les ordures
A charge de revanche
Puis j'ai retroussé mes manches
Pour m'enfoncer
Aussi loin que j'y pense
Dans l'inconséquence de nos romances
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Par Liv s.m. le 31 Août 2015 à 01:34
Mes mots sont en rupture de blanc
Ils ne se rendront plus à
L'esprit que je te tends
Il n'y a plus d'anges
Pour nous tirer les ailes
Nous sommes dans des dimensions parallèles
Je n'arrive plus à toucher tes mains
Tu as coupé nos liens
© André Carrara
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