• Bel en contre

    Rends toi contre moi

    Là écoute

    Nos peaux se disent quelque chose

    Un secret qu'elles suçotent

    sans qu'on en mâche un mot


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  • J'embrasse pas

    Quelle potion m'as-tu fait boire ?

    L'amertume de ma bouche tue

    Fait mouche

    Et j'exhale de vaines exultations 

    Sans espoirs

    Dès que je salive un peu

    Ton poison me cloue 

    Au pilori des fous

    Alors je clos mes lèvres

    Suspend le souffle de mes tempêtes

    En attendant

    De renaître

    ... peut-être

     


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  • Contre clair

    Je ne sais pas trop ce que la nuit va encore clapoter dans mon dos

    Des mots sombres, cachés, de ceux qui tournent en vrille dans le cerveau

    Tes cris ne dessinent pas la même ancre même s'il sont noirs de maux

    Dans ces eaux d'ombres, je ne sais plus trop

    Tes échos ne résonnent pas si tendres, je me sens en distance tendue

    Comment s'aimer si le moment venu on ne parle que des autres

    Entre d'eux pas de nous

     

    Crédit Photo : Elisheba


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  • Cours de langue

    Je veux croiser nos fers de mots, nos faire de peaux

    Je veux m'immerger dans tes sons et tes onomatopées

    Je veux explorer les lisières de ta grammaire cartographiée

    Je veux articuler les bruits froissées de ta bouche

    Je veux ânonner tes coups de bélier

    Je veux me répéter à l'infini dans tes miroirs ouverts

    Comme une vache qui rit

    Je veux être fluent même si ce n'est pas sérieux

    Savoir parler tes reins, tes mains, tes pleins

    Avec ma langue maternelle

    Je veux qu'au cours charnel

    Tu me places en premier.

     


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  •  

    Ubiquité

    En quelques phrases, je me déphase

    Me voici lasse et ici

     

     

    Daniel Trindade :"Transición" (Arte digital) No será la imagen una síntesis de la afectividad y del saber? JPSartre

     


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  • Point d'interrogation

    Mon désir d'un soir, mes caresses d'un jour

    Rien ne reste tard quand il s'agit d'amour

    Je t'aime tant dans l'instant

    Oui, profitons-en

    D'être deux au même moment

    D'être les deux points

    De nos conjugaisons présentes


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  • Devinette

     

    Mon M n'est ni possessif, ni exclusif

    Mon M n'est pas récessif mais actif

    Il se donne lui-même et se sème

    Mon M est exponentiel de thèmes

    Mon M s’attrape et s'étreint d'un même élan

    Il prend son temps, marche sous le vent.

    Mon M se pend aux monts d'or 

    Mon M est un jeu de paumes qui s'explorent

    Il est un tout dans mon rien

    Il est mon M et le sien

     


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  • Embrasse-moi

    Et j'embrasserai ton cœur lourd de pierres

    Non pour le faire taire mais pour m'y plaire

    Ta liberté m'éclaire

    Elle me donne l’énergie d'être moi


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  • Imager

    Je voudrais savoir si dans tes yeux

    Je serais aussi belle que dans tes mots

    Savoir si  je pourrais emporter tes espoirs

    Les porter du matin jusqu'au soir

    Jusqu'au coucher de nos plumes

    Savoir si je peux être ta soie

    Une auteure à portée de ta voix

    Un corps où te poser quelquefois

     

    Je voudrais savoir ça

    Je voudrais ça, te voir...

     


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  •  

    Je vais continuer d'écrire

    En appuyant sur la mine

    Je vais continuer de produire

    Mon essence en grandes pompes

    Je vais continuer d'articuler

    Mes mots silencieux

    Pour apaiser tes jours

    Pour réjouir tes nuits

    Et aussi pour te dire que je t'aime.

     

    Daniel Trindade : "Sueño ocre" (Arte digital)

     

     


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  • Petit déjeuner du matin

    Ce matin, je prendrais bien un peu de lien

    Quelle chance j'ai !

    Je te lis et me relie à toi

    Je goûte du bout des lèvres ces si jolis morceaux

    Plus besoin de sucrer mon café !

    Je tourne, je mélange

    Tes sons dans les miens

    J'échange mes tartines

    Comme si tu étais là

    Un coup toi, un coup moi

    Je les trempe dans nos verves

    Ça me brûle la langue

    J'ai les papilles en feu...

    Il faut que je te boive un peu

     

     


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  • Mise au poing

    Il faut que tu saches que quand je te parle à Toi

    Ce n'est pas avec l'espoir que tu le vois.

    Tu me nies, tu ne m'édites pas

    Toi, le seul que je peux nommer comme ça

    Mon Prince à moi

    Toi, dont j'ai seulement rêvé les baisers

    Toi, que j'ai voulu délivrer

    Déliter de mes pensées

    Quand je dis Toi, ce n'est pas à un autre

    C'est un terme qui t'échoie

    et que tu ne partages pas

     


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  • Droit de réponse

    Je garde tes mots bien au chaud

    Avec d'autres grandes et petites choses

    Que j'ai rangées en cônes

    Juste derrière le miroir ou j'habite

     

    Je me passerai de sentir, de m'ouvrir, de le dire

    Vivement en vivance, je resterai virtuelle.

    Rien pour toucher de mes yeux les tiens

    Rien pour noyer dans tes mains mes riens.

     

    Mais, de conscience plénière

    Tu es déjà derrière ma chair

    Au sein de mon imaginaire

    Et je sais, qu'il est loin de se taire, 

    Lui, même si tout est silencieux

    il restera licencieux.

     

     


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  • Tu as pleuré durant ces années  ?

    Non, mais là depuis des heures, je n'en finis plus de m'écouler

    Comme si toutes mes poupées s'étaient complètement liquéfiées

    Qu'il ne restait plus que la plus petite, la toute petite,

    La minuscule matriochka,

    Celle de mon âge des larmes

    Celle qui n'avait pas d'armes

    A qui l'on disait je t'haine

    Et qui entendait je t'aime.

     

     


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  • Sans pouvoir

    Toi, je te vois accroché aux basques de cette femme affamée

    Comme Pantin Premier, persuadé de partager les droits du même chemin

    Toi, sacrifiant tout autour pour faire place à ses pieds

    Elle, ne te donnant rien d'autre que l'illusion de ton propre destin.

    Toi, décharné, désincarné, si blanc dans ton effacement

    Elle, puissante, rebondie, bien nourrie, 

    Savourant sa victoire et dégustant goulûment les fruits de ta gloire.

    Toi, récolté au prix de son pouvoir.

     

     


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  • Disparition

    Je ne suis pas dans l'histoire de vos maux appropriés

    Même si j'en connais bien la rengaine

    Je n'ai pas de réalité dans vos mondes croisés

    Je ne suis que des mots que tu aimes

    Et lorsque l'on m'absente de ma feuille de papier

    Là, je n'existe plus

    Je suis gommée, dégommée,

    En boule au fond du panier.

     

     


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  •  game over the Rainbow

     

    J'y reviens, sans arrêt ou après chaque

    Chaque fois que j'arrête, j'y retourne 

    Pour jeter un œil, voire lire entre les lignes,

    Chercher, si par hasard, caché quelque part, 

    Tu n'aurais pas laissé traîner une piste, 

    Ou bien toi

    Ou un mot

    Le signe d'un mot

    L'entrelacement d'un signe

    Un feu vert qui me dirait comme ça en clignotant

    Que tu existes.

     

     


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  • A l'Arrêt de bus

     

    J'ai ce goût amer de fer

    J'aurais presque pu le faire

    Gratter la case à découvrir

    Transformer une rêverie en souvenirs

    Avec au milieu l'entre-nœud du plaisir.

     

    " Tu bats de la semelle, c'est trop tard

    Il ne viendra plus ton rancard

    T'es pas encore trop moche

    Mais ton temps t'est déjà passé sur le corps

    Allez rentre les pieds dedans chez toi

    Et cesse de rêvasser, il viendra pas "

     

     

     

     


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  • Toi que j'ai aimé, à en oublier les passés,

    aussi simplement prononcé qu'un mot mûr et gorgé

     

    Toi que j'ai tant aimé, à ne pas respirer,

    à m'évanouir d'apnée, sans parvenir à retenir mes pensées

     

    Toi que le mot aimer a tant importuné, à me faire dériver,

    à me faire dévisser, même pas retenue par ma corde pendue

     

    Toi qui m'a réveillée, seulement réveillée, juste réveillée

     


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  • Des corps

    Quand tu m'a regardée la dernière fois

    Quand tu m'as croisée au fer blanc de ta peur

    Tu savais ce que tu refusais

    Alors pourquoi me faire payer ton leurre

    Me battre de ta fureur

    Si ce n'est pour t'interdire encore

    De tomber dans l'horreur de ma sueur.

     


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  • EX-stase

    Je te suis

    Du verbe être en suivant ton verbe.

    Je me coule dans tes mots

    Comme dans un bain chaud.

    Ça mousse mon ego

    Ça trempe mon caractère.

    J’affûte mes résistances

    Quand tu me chauffes à blanc.

    Il y a cette alchimie des magies,

    C'est physique, ces algorithmes qui s'animent.

    Ça se croque en images de synthèses.

    Toi seul, sais ce que je vois ici.

     

     

     

     

     

    .


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  • Grandes annonces

    Cherche homme ou femme

    Peu importe

    N'ayant pas de principes

    Sans pour autant les renier

    Ayant l'ambition pratique

    Du bonheur avec heurts

    Ne vivant pas en rêve

    Mais revivant sans trêve

    Avec exaltation et pardon 

    Avec exultation et don.

     

    Cherche âme non sœur

    Mais que je reconnaîtrais par cœur

    Pour croiser faire et être

    Et plus si nécessaire.

     

     


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  • Le violentoi

     

    Voilà ce qu'il voulait

    Il faut que vous le sachiez

    Nul besoin de sang, de coups ou de lésions

    La violence peut être sans

    Privée d'elle-même

    Voilà ce qu'il disait

    De ma liberté, de mes amis,

    De toutes personnes qui m'importaient,

    De ma vie, 

    Privée.

     

    La violence peut être sans à-coups

    Sans trace

    Très floue

    Tout en menaces

    Et contre cela

    Rien n'est efficace.

     

     

     


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  • Diamant

    Il y avait cette chose pure

    Et là je ne mentais pas

    Pour moi, cela n'avait rien 

    D'une sordide aventure.

    Ta main tremblait compte-gouttes dans mon sang

    Ou l'inverse, peu importe

    J'avais trop peur, tu vois

    De ce diamant dont la dureté

    M'était accordée sans pouvoir être jouée.

     

     


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  • Eh, tu sais quoi ?

    Tu sais ce qu'il m'a dit?

    Que je partais en chasse,

    Comme une chienne que je suis. 

    Ouais, voilà avec quoi je vis

    Depuis tant de décennies :

    Un  chasseur qui me tient fermée

    Dans le chenil de ses bontés

    Un maître qui me tient en laisse

    A l'aune de ses envies

    Il n'y a aucun sujet à développer

    Que deux objets à séparer

     

    Peinture : jarek puczel

     


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  • Vain

    Tu vois aujourd'hui je me dis

    Que tu n'aurais pas dû faire ainsi

    Que c'est bien peu m'octroyer de vie

    Que de te soumettre à ce que je t'ai dit.

    Ce départ, tu ne l'as pas subi :

    Tu l'as saisi

     

     


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  • No sense

    C'est désagréable de savoir

    Que ce que l'on donne de soi est jeté sans histoire,

    Non, vraiment

    S'apercevoir que nos parties intimes,

    Nos morceaux de cœur sont si légers

    Qu'ils pèsent si peu de poids

    Qu'on peut même s'abstenir

    De soupeser leur perte et leurs émois.

    C'est surprenant de voir qu'il est tellement facile

    De ne pas s’embarrasser d'une mesure si furtive

    Dans le temps et le sang

    Ça ne vaut pas un sens

    Ni dans l'un , ni dans l'autre.

     

    Soit.

    Ne réponds pas.

    Ma parole ne vaut sans doute pas ton détour.

    Mes questions, tes attentions.

     


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  • Dead zone

     

    Je mets sur ma table

    Sans sel de toi

    Sans mie de ton pain

    Mon assiette affamée

    Sans rien pour la rassasier.

    Il ne reste pas une miette

    De nos menues esquisses.

    L'eau, le vent,

    Les éléments

    Ont effacé nos traces

    Englouti le festin

    D'Ys et d'ici

    Dans d'autres fonds de vies.

     


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  • Même invisible, je sens l'intérieur de tes jambes

    L'intensité de tes yeux

    Qui me plante de la racine aux cieux

    Le simple décor se remplit

    Même vide, même silencieux

    De ta voix, de nos deux fois deux mains

    Qui ne se touchent pas.

     


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  • Piano

    crédit photo : Elisheba (http://elishebaphotography.e-monsite.com/)

     

    Allez, je vais faire comme si tu m'avais dit oui

    Comme si tu avais accordé tes modes de pensées

    Comme si tu m'avais accordée la grâce de t'aimer

    Et que tu ne m'avais pas torturée toute une année.

     

    Je vais faire comme si tu n'avais rien omis

    Comme si tu avais parlé à l'infini 

    Tendu l'oreille, touché du doigt

    Ce que j'avais à noter de toi.

     

    Allez, je fais faire comme si tu avais compris

    Ce que je ne pouvais plus taire

    Ce cadeau que je pensais te faire

    Sans ruban, simplement.

     

     


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