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Par Liv s.m. le 11 Août 2015 à 03:18
Je ne sais pas si tu es gaie
Moi je ne suis pas triste
Ces quelques mots échangés
Qui traînent sur nos langues
En bonbons acidulés
Ne veulent peut-être
Rien en dire
Mais, ils m'autorisent
à reconfigurer ton joli corps
De femme cachée
Parfois, je m'assoie
Et je te laisse parler
Simplement pour mieux te regarder
"PREÁMBULO" Daniel Trindade Scheer
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Par Liv s.m. le 9 Août 2015 à 22:49
Je ne vais pas tarder plus tard que maintenant
Ce soir, j'ai sur la main le poids des présents
Que je vais aller compter parmi sans
Ne t'inquiète pas
Tu ne me dois rien
Tu n'as aucun compte ouvert
Au comptoir de mon cœur qui n'est pas open
Je n'échange ni moi, ni mais
Je ne monnaie pas mes peines
Plus tard, demain,
Là, devant les champs,
Passera le prochain train
Et tu seras dedans.
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Par Liv s.m. le 9 Août 2015 à 21:35
Tu mélanges tout
Nos atomes qui s'accrochent
Nos amours délétères
Mémoire et devoirs
De nos contrats d'espoirs
Tu ne comptes que les parts
Tes amalgames
Sont des maux de jeux
Où le go est en enfer
Allez, casses-toi
Je ne veux plus d'autres échos de ton image
De ta rage
Je ne veux plus que tu me saccages
Même un instant, c'est trop :
J'explose
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Par Liv s.m. le 9 Août 2015 à 21:26
Dis-moi sur ta plage
Tu ramasses quoi comme coquillages
Bernique
Bernard l'hermite
Tu attends quoi pour revenir sur mon rivage
Tu connais le passage
Pour toi, j'ai construit un barrage
Tu n'auras pas à te mouiller les pieds
Ma crique est à l'abri des marées
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Par Liv s.m. le 8 Août 2015 à 22:50
Je peux suivre tes crispations, tes efforts,
L'illumination de ton labeur
J'endure tout, dans l'extase de ta peau
Tes roulements, déhanchements
Comment tu cherches la douleur
Pour trouver le moyen d'en extraire
Ton ardeur de vivre
C'est un flux qui emporte mes sens
Quand je te vois éructer ta puissance
Quand tu ajoutes mes yeux
Au poids de tes haltères
Ton ego entre en jeu
Et, là, je me désaltère
De ta sueur
Ça m'éclaire
Ça me meurt
C'est un déchainement de lumière
Car quand tu souffres,
D'un regard tu me soutiens
Que ton plaisir demeure
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Par Liv s.m. le 8 Août 2015 à 01:25
Il est trop tard pour m'inventer des histoires
L'homme aux sables s'est pris les pieds dans sa fusée
Les ardeurs sont retombées
Il fait chaud
Mais c'est un souffle du passé
Je voudrais être une telle encore
Ressassée comme une fable
Posée sur ta tête
Visée, offerte, déjà croquée
Certaine d'être atteinte
Au cœur de tes propos.
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Par Liv s.m. le 6 Août 2015 à 21:19
Moi, je ne voulais pas t'attraper
Ni te mener par aucune de tes extrémités
Je voulais juste sortir de l'obscurité
Faire la lumière pour que tu voies
Combien pouvait rayonner
Ton corps désincarné
Ta voix postillonnée
Ton être instantané
Je voulais juste faire
Une mise à jour
d'être aimé
Photographie : Lucien Clergues
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Par Liv s.m. le 5 Août 2015 à 23:52
Je passerais bien ma langue
Le long de ce qui se joue sous ta peau
Je suivrais bien cette rigole
Qui s'amuse de la lumière
Suit en creux sur ta poitrine
les lignes de ta vie.
Ce goût de toi
Est un peu venimeux, je crois.
J'ai l'âme qui peine
Le sang qui pâme
Avec ma langue gonflée
Comme une pendue à tes lèvres.
Je passerais bien ma langue
Sur le nœud coulant
De ma petite mort
Pour resserrer d'un cran
Ma très lente agonie.
Mon goût de toi
Est un peu amoureux, tu vois.
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Par Liv s.m. le 5 Août 2015 à 23:14
Dans cet endroit
Celui qui ne voit que ce qu'il croit
Celui qui s'ombre
Quand nos paupières tombent
Je suis là
Prends-moi encore dans tes bras
Extirpe-moi, tire-moi de là
Je ne suis pas si fière
Je resterai muette
Dans ma tombe
Personne, hormis toi
Ne saura
Que je suis moins que lue
Que je suis nue, ventrue, trop crue,
Que je ne me maquille pas.
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Par Liv s.m. le 5 Août 2015 à 22:14
Tant que rien ne se dit
Rien ne se vit
C'est ce que l'on croit
Vouloir
A valoir sur chaque
Non-dit, chaque
Sursis
Que l'on s'accorde
En laissant
Nos bouches closes.
Moi, ça me harangue
Ça me délie la langue
Les silences
Ce sont des instruments de souffrance
Ils m'oblitèrent
M'oublient
Me terrent
Pourquoi le taire ?
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Par Liv s.m. le 5 Août 2015 à 21:34
Dedans, tu étais là ce soir
Je t'ai senti passer dans mon dos
Sans bruit, avec ta voix retenue
Furtif, sans autre consistance
Que tes yeux qui me disent
Gênés d'être eux-mêmes sans cesse attirés vers les miens
J'avais les mains attachées et le souffle rauque
Toi, le visage crispé contrôlant ta douleur.
Une heure durant, on a surveillé nos ardeurs
Dehors, tu étais là ce soir
Tu n'as pas osé tirer la balle au prisonnier
Et moi, je ne suis toujours pas délivrée
"Unsee" by Stavrography
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Par Liv s.m. le 4 Août 2015 à 21:54
Ce matin, au réveil
J'ai invité mon amant de vent
Il était très pressant, volant
D'étreindre mes langueurs
A coups de souffles courts
Je me suis divaguée
Sur les ondes de ces mots
Suçotant dans ma glace
Le rythme de chaque phrase
Chaque trait, chaque point
Chaque nouvelle majuscule
J'ai joué cette partition
Avec mon corps à flots
J'ai réappris la nage
Du plaisir à deux mains.
Il y a une alchimie
Dans nos amours étranges
Qui transmute nos absences
En rivière de jouissance.
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Par Liv s.m. le 4 Août 2015 à 21:25
A l’intérieur de toi, ça coule comme la lave
Ce n'est pas vraiment agencé pour laisser de la place
Aux détournements de fond
Aux meubles qui s'endurent
Aux inexorables glaciations
A l’intérieur de toi, ça s'éboule en avalanche
Ce n'est pas l'endroit de jurer n'importe quoi
Les serments oublient les tourments
Les oublis tourmentent les promesses
A l'intérieur de toi, c'est le feu et le froid
C'est vibrant de tes émois
Par douzaines, par centaines
Des bulles d'émotions en fission
Quand je pose ma main sur la tienne,
Je sens cela
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Par Liv s.m. le 3 Août 2015 à 23:30
Je voudrais revenir sur le point de mes doigts
Redéfinir avec toi, les surfaces de ton moi
Caresser encore les creux et déliés de ton corps
J'ai un projet, tu vois
Un tracé appuyé à ancrer dans mes voies
Toi,
Sur vélin, le velours de ta peau
Encré de chine, les ombres de tes mots
Je te dessine
Toujours dans mes propos
Tu es le sabre au clair
qui me décharge
De mon nom clair-obscur
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Par Liv s.m. le 3 Août 2015 à 20:45
J'ai tes vols suspendues à mes lèvres
Depuis l'or du couchant
Un horrible trou tord ma bouche
Tous ces mots lourds ont figé mon élan
Et j'attends
J'attends que tu me vises
J'attends que tu me puises
J'attends que tu m'épandes
Car, oui, j'en redemande
Je veux faire corps avec ailes
Et que mon cul te pèle-mêle
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Par Liv s.m. le 2 Août 2015 à 20:53
Tu veux mon âme en laisse
Tu veux marquer ma plage
D'empreintes délaissées
Délayées à l'orage
De tes plaintes et outrages
Avec plein de petits cailloux
De morceaux cassés de nous
De petits bouts de boue
D'éclats de voix
Qui piquent par en dessous
Tu peux jeter mes larmes aux ressac
Aux pieds de tes fadaises.
Ça ne te lave pas de mes faux-pas.
Ce qui s'égrène là sur la page
Trace de nouveaux chemins
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Par Liv s.m. le 2 Août 2015 à 14:05
L'eau de nos pores
S'est échoué sur mes marées brûlantes
Dans les flaques d'essence
De mes brasses écoulées
C'est un lapé de temps qui m'était imparti
Je pouvais y arrimer mon cœur de verre
Ou laisser filer mes dérives
Dans cet espace d'instant
Qui peaufinait ses nasses
En larmes de fond
Les boues de nos corps
Nos coquins de sort
Je pouvais m'en délester
Ou les corne-brumer
Dans un éclair de sentiment
Oui, j'aurai pu rester en surface
De mon cinquantième rugissement
Oui, mais voilà
Les présents sont de si rares moments
Que j'ai laissé couler.
BEHIND THE PHOTO / NICK BRANDT:
#6 : WILDEBEEST ARC, MAASAI MARA, 2006
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Par Liv s.m. le 2 Août 2015 à 02:02
En travers, c'est mon odyssée personnelle
Tes contraires, mon chemin à l'envers
Nos ennuis sont mensonges d'aujourd'hui
Tu ne veux pas parce que tu meures d'envie
Plus de discours en bras de fer
C'est trop amer, trop terre-à-terre,
On rêvera plus tard
Si nos parcours le permettent
En attendant,
Donne-moi tes mots tendres à entendre
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Par Liv s.m. le 1 Août 2015 à 23:24
Plus je laisse échapper
Mes soupirs, mes plaisirs
Plus tu restes dans mes souvenirs
Avec le souffle de tes odeurs
Les eaux de ta sueur
Le regard de tes peurs
Plus je m'engouffre en secret
Dans le noir des profondeurs
Plus j'encre l'histoire
Plus je m'effondre
Dans ces toiles sombres
Parfaites mémoires de mes espoirs
Plus je sors, plus je rentre
Moins se dessine le seuil
Sur nos fronts
Qui se touchent et se collent
Et plus ta bouche est un gouffre
Au bord duquel s'agite un drapeau blanc
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Par Liv s.m. le 31 Juillet 2015 à 21:36
Si je viens à ces mondes qui me tiennent en suspens
C'est pour pourvoir à nos faims d'être sans fin de ça
De nos seins, de nos mains, de nos reins, de nos pleins
J'ai les poussières intimes aussi fines que coquines.
Je t'entends me dire que tu me pénètres en ides
Je t'entends en fluides faire ce que tu me dis
J'ai retenu en moi ces idéaux graves
Tu peux bien repartir, j'ai ta trace à ma place.
Nos soupirs peuvent toujours s'allitérer en M...
La chute d'un instant Photo C. Hieronimus
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Par Liv s.m. le 31 Juillet 2015 à 19:49
Absolu,
Bâti
Comme un
Dieu
En vie,
Félin
Grognant,
Haletant,
Implacable,
Jeune aussi,
Kryptonné,
Libre même
Mains et poings
Niés,
Où qu'il soit
Porté par plus fort
Que ses choix
Raisonnés,
Sensuel,
Tendre,
Unique,
Vivant au
Walhalla parfois avec des
X inconnues, simplement pour
Y mettre ses compteurs à
Zéro.
"passion" Leonid Afremov
https://twitter.com/AfremovArt
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Par Liv s.m. le 30 Juillet 2015 à 21:56
C'est vain, je sais,
J'ai l'âge de savoir compter les pas sous les vers
L'âge de ne pas prendre au mot
Au comptant sans mécontentement
L'âge de ne pas m'emballer
De plier les histoires sans une pensée, là, derrière
L'âge d'aimer au compte-gouttes
De mettre mes starters à zéro
et de me limiter à sans
C'est vingt ans de trop, je sais,
Pour et tant.
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Par Liv s.m. le 28 Juillet 2015 à 22:14
Je n'ai pas l'intention de t'oublier
Je ne suis pas pour déchirer les vieux draps
Ni essuyer les traces
J'aime croquer les diamants
Et m'y casser les dents
Je n'ai pas l'intention de perdre ma mémoire
Ni de tes mots , ni de ta peau
En moi, tu n'es pas en trop
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Par Liv s.m. le 27 Juillet 2015 à 22:51
Je me languis
C'est un long engourdissement
Des pas, des bruits, des mouvances et des nuits
Ce qui s'agite là devant derrière,
Tout au long du bas en haut de ce que je suis
L'air épais sucre mes journées dans mon noir de cafard
Les ans sans toi n'en finissent pas de se retenir au passé
Le présent ne veut plus s'enfuir
Tu brûles toujours mes interieurs
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Par Liv s.m. le 27 Juillet 2015 à 22:03
L'effet que ça fait de ne pas être prévenue
D'être d'office le prévenu, menotté des théories d'autrui
Sans pouvoir prévenir l'écho
De sa prochaine déformation sensorielle
L'effet que ça fait de ne pas pouvoir arriver
Au bout du haut de la montagne
Trop haute , trop vertigineusement précipitée
Dans le vide des aboutissements
Let's go, it's easier to run....
Le gout amer du sang que l'on sent couler sur ses lèvres
Parce qu'on a mordu de travers
On a mis les idées avant la chair
Et ça on le paye toujours très cher
Sans guide
La montagne ne rend à l'histoire
Que ses chutes de pierres
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Par Liv s.m. le 26 Juillet 2015 à 21:55
Je peux le prononcer maintenant
Maintenant, ça glisse dans les silences.
Ça se faufile entre les ondes.
Mon cœur se vide à grands seaux
Comme on écope un bateau.
Il y aura de la place bientôt
Le temps de nettoyer tout ce sang
De redonner un coup de blanc
Peut-être de nouveaux passagers
Prendront le temps de ne pas passer.
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Par Liv s.m. le 24 Juillet 2015 à 21:59
Il y a des temps qui ne se prêtent pas
On a besoin de les avaler seul et tout bas
Le bruit autour, les vies et les rires
Mêmes les mains qui t'invitent
Sont trop lourdes.
Mêmes les M'aimes
sont des pierres
Et plus ils t'aiment,
plus ils pèsent.
Il y a des instants
Qui suspendent tout
Cordes et cous
Il y a des bois
Des belles et des histoires de rêves
Puis, il y a ce moment
Où le point n'est pas
Où tu n'es plus là.
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Par Liv s.m. le 24 Juillet 2015 à 21:20
Lorsque l'on est empêtrée
Lorsque tout vient cimenter ce que l'on croit défaire
Lorsque l'on court et que l'on se fait rattraper
A grandes enjambées,
A renfort de longs doigts
De regards noirs,
De rage détestée,
C'est encore quelque chose
Que cette attention
Ce n'est pas rien
Ce n'est pas ce vide
Ce n'est pas cette chute
Tu restes encordée
Aliénée
Oui, mais vivante.
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Par Liv s.m. le 24 Juillet 2015 à 01:16
La violence s'éteint doucement
Comme un feu longtemps couvé
Comme un feu qui ne peut plus brûler
Juste rappeler ses tisonniers
Juste darder ses halos rouges, son sang séché
Il est là allongé
Plus rien ne pourra nous sauver
Personne ne pourra plus m'aimer
Dans quelques heures
Rien n'aura jamais existé
Les yeux clos
Il ne sent plus
Ma main qui tente de se poser sur son front lisse
Le roi se meurt
Gentes dames et damoiseaux
Le roi s'en va partir bientôt
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Par Liv s.m. le 24 Juillet 2015 à 00:49
Je vois dans tes yeux
Je lis sur tes lèvres
De jolis jeux de trop
Dont je construis mes aires
Tu balbuties ta bouche sur elles
Tu construis tous mes rêves
Oui, on est des bêtes malades d'aimer
Brûler nos chairs aux feux de nos croisées
A l'odeur de nos guerres
A la sueur de nos terres
Entre nos jambes qui s'en mêlent
D'un en-faire
De nos désirs
De consomptions
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