•  

    Je ne sais pas si tu es gaie

    Moi je ne suis pas triste

    Ces quelques mots échangés

    Qui traînent sur nos langues

    En bonbons acidulés

    Ne veulent peut-être

    Rien en dire

     

    Mais, ils m'autorisent

    à reconfigurer ton joli corps

    De femme cachée

     

    Parfois, je m'assoie

    Et je te laisse parler 

    Simplement pour mieux te regarder

     

     

     

    "PREÁMBULO" Daniel Trindade Scheer


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  • Je ne vais pas tarder plus tard que maintenant

    Ce soir, j'ai sur la main le poids des présents

    Que je vais aller compter parmi sans

     

    Ne t'inquiète pas

    Tu ne me dois rien

    Tu n'as aucun compte ouvert

    Au comptoir de mon cœur qui n'est pas open

     

    Je n'échange ni moi, ni mais

    Je ne monnaie pas mes peines

     

    Plus tard, demain,

    Là, devant les champs,

    Passera le prochain train

    Et tu seras dedans.

     

     

     

     

     


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  • Extrusion

     

    Tu mélanges tout

    Nos atomes qui s'accrochent

    Nos amours délétères

     

    Mémoire et devoirs

    De nos contrats d'espoirs

    Tu ne comptes que les parts

     

    Tes amalgames

    Sont des maux de jeux

    Où le go est en enfer

     

    Allez, casses-toi

    Je ne veux plus d'autres échos de ton image

    De ta rage 

    Je ne veux plus que tu me saccages

     

    Même un instant, c'est trop :

    J'explose

     

     

     

     


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  •  

    Dis-moi sur ta plage

    Tu ramasses quoi comme coquillages

    Bernique

    Bernard l'hermite 

    Tu attends quoi pour revenir sur mon rivage

    Tu connais le passage

    Pour toi, j'ai construit un barrage

    Tu n'auras pas à te mouiller les pieds

    Ma crique est à l'abri des marées

     

     

     


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  • Je peux suivre tes crispations, tes efforts, 

    L'illumination de ton labeur

    J'endure tout, dans l'extase de ta peau

    Tes roulements, déhanchements

    Comment tu cherches la douleur

    Pour trouver le moyen d'en extraire

    Ton ardeur de vivre

     

    C'est un flux qui emporte mes sens

    Quand je te vois éructer ta puissance

    Quand tu ajoutes mes yeux

    Au poids de tes haltères

    Ton ego entre en jeu

    Et, là, je me désaltère

    De ta sueur

    Ça m'éclaire

    Ça me meurt

    C'est un déchainement de lumière

     

     Car quand tu souffres,

    D'un regard tu me soutiens

    Que ton plaisir demeure

     

     

     


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  • Les dires

    Il est trop tard pour m'inventer des histoires

    L'homme aux sables s'est pris les pieds dans sa fusée

    Les ardeurs sont retombées

    Il fait chaud

    Mais c'est un souffle du passé

    Je voudrais être une telle encore

    Ressassée comme une fable

    Posée sur ta tête

    Visée, offerte, déjà croquée

    Certaine d'être atteinte

    Au cœur de tes propos.

     

     


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  • Moi, je ne voulais pas t'attraper

    Ni te mener par aucune de tes extrémités

    Je voulais juste sortir de l'obscurité

    Faire la lumière pour que tu voies

    Combien pouvait rayonner

    Ton corps désincarné

    Ta voix postillonnée

    Ton être instantané

    Je voulais juste faire

    Une mise à jour

    d'être aimé

     

     

     

     

     

    Photographie : Lucien Clergues


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  • Taste

    Je passerais bien ma langue

    Le long de ce qui se joue sous ta peau

    Je suivrais bien cette rigole

    Qui s'amuse de la lumière

    Suit en creux sur ta poitrine

    les lignes de ta vie.

     

    Ce goût de toi

    Est un peu venimeux, je crois.

     

    J'ai l'âme qui peine

    Le sang qui pâme

    Avec ma langue gonflée

    Comme une pendue à tes lèvres.

     

    Je passerais bien ma langue

    Sur le nœud coulant

    De ma petite mort

    Pour resserrer d'un cran

    Ma très lente agonie.

     

    Mon goût de toi

    Est un peu amoureux, tu vois.

     

     


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  • Trou color

     

    Dans cet endroit

    Celui qui ne voit que ce qu'il croit

    Celui qui s'ombre

    Quand nos paupières tombent

    Je suis là

    Prends-moi encore dans tes bras

    Extirpe-moi, tire-moi de là

    Je ne suis pas si fière 

    Je resterai muette

    Dans ma tombe

    Personne, hormis toi

    Ne saura

    Que je suis moins que lue

    Que je suis nue, ventrue, trop crue,

    Que je ne me maquille pas.

     

     

     


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  •  

    Tant que rien ne se dit

    Rien ne se vit

    C'est ce que l'on croit

    Vouloir

    A valoir sur chaque

    Non-dit, chaque

    Sursis

    Que l'on s'accorde

    En laissant

    Nos bouches closes.

    Moi, ça me harangue

    Ça me délie la langue

    Les silences

    Ce sont des instruments de souffrance

    Ils m'oblitèrent

    M'oublient

    Me terrent

    Pourquoi le taire ?

     

     

     


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  • Avis de recherche

    Dedans, tu étais là ce soir

    Je t'ai senti passer dans mon dos

    Sans bruit, avec ta voix retenue

    Furtif, sans autre consistance

    Que tes yeux qui me disent

    Gênés d'être eux-mêmes sans cesse attirés vers les miens

    J'avais les mains attachées et le souffle rauque

    Toi, le visage crispé contrôlant ta douleur.

     

    Une heure durant, on a surveillé nos ardeurs

    Dehors, tu étais là ce soir

    Tu n'as pas osé tirer la balle au prisonnier

    Et moi, je ne suis toujours pas délivrée

     

    "Unsee" by Stavrography

     

     


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  • Ce matin, au réveil

    J'ai invité mon amant de vent

    Il était très pressant, volant

    D'étreindre mes langueurs

    A coups de souffles courts

    Je me suis divaguée 

    Sur les ondes de ces mots

    Suçotant dans ma glace

    Le rythme de chaque phrase

    Chaque trait, chaque point

    Chaque nouvelle majuscule

    J'ai joué cette partition

    Avec mon corps à flots

    J'ai réappris la nage

    Du plaisir à deux mains.

    Il y a une alchimie

    Dans nos amours étranges

    Qui transmute nos absences

    En rivière de jouissance.

     


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  • A l’intérieur de toi, ça coule comme la lave

    Ce n'est pas vraiment agencé pour laisser de la place

    Aux détournements de fond

    Aux meubles qui s'endurent

    Aux inexorables glaciations

    A l’intérieur de toi, ça s'éboule en avalanche

    Ce n'est pas l'endroit de jurer n'importe quoi

    Les serments oublient les tourments 

    Les oublis tourmentent les promesses

    A l'intérieur de toi, c'est le feu et le froid

    C'est vibrant de tes émois

    Par douzaines, par centaines

    Des bulles d'émotions en fission

     

    Quand je pose ma main sur la tienne,

    Je sens cela


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  • Je voudrais revenir sur le point de mes doigts

    Redéfinir avec toi, les surfaces de ton moi

    Caresser encore les creux et déliés de ton corps

    J'ai un projet, tu vois

    Un tracé appuyé à ancrer dans mes voies

    Toi,

    Sur vélin, le velours de ta peau

    Encré de chine, les ombres de tes mots

    Je te dessine

    Toujours dans mes propos

    Tu es le sabre au clair

    qui me décharge 

    De mon nom clair-obscur

     


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  •  

    J'ai tes vols suspendues à mes lèvres 

    Depuis l'or du couchant

    Un horrible trou tord ma bouche

    Tous ces mots lourds ont figé mon élan

    Et j'attends

    J'attends que tu me vises

    J'attends que tu me puises

    J'attends que tu m'épandes

    Car, oui, j'en redemande

    Je veux faire corps avec ailes

    Et que mon cul te pèle-mêle

     

     

     


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  •  

    Hors de question

    Tu veux mon âme en laisse

    Tu veux marquer ma plage

    D'empreintes délaissées

    Délayées à l'orage

    De tes plaintes et outrages

     

    Avec plein de petits cailloux

    De morceaux cassés de nous

    De petits bouts de boue

    D'éclats de voix

    Qui piquent par en dessous

     

    Tu peux jeter mes larmes aux ressac

    Aux pieds de tes fadaises.

    Ça ne te lave pas de mes faux-pas.

    Ce qui s'égrène là sur la page 

    Trace de nouveaux chemins

     

     


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  • Natatoire

    L'eau de nos pores

    S'est échoué sur mes marées brûlantes

    Dans les flaques d'essence

    De mes brasses écoulées

    C'est un lapé de temps qui m'était imparti

     

    Je pouvais y arrimer mon cœur de verre

    Ou laisser filer mes dérives

    Dans cet espace d'instant

    Qui peaufinait ses nasses

    En larmes de fond

     

    Les boues de nos corps

    Nos coquins de sort

    Je pouvais m'en délester

    Ou les corne-brumer

    Dans  un éclair de sentiment

     

    Oui, j'aurai pu rester en surface

    De mon cinquantième rugissement

    Oui, mais voilà

    Les présents sont de si rares moments

    Que j'ai laissé couler.

     

    BEHIND THE PHOTO / NICK BRANDT:
    #6 : WILDEBEEST ARC, MAASAI MARA, 2006

     

     

     


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  • Et son contraire

    En travers, c'est mon odyssée personnelle

    Tes contraires, mon chemin à l'envers

    Nos ennuis sont mensonges d'aujourd'hui

    Tu ne veux pas parce que tu meures d'envie

    Plus de discours en bras de fer

    C'est trop amer, trop terre-à-terre,

    On rêvera plus tard 

    Si nos parcours le permettent

    En attendant, 

    Donne-moi tes mots tendres à entendre

     


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  • besoin de rien envie de toi

    Plus je laisse échapper

    Mes soupirs, mes plaisirs

    Plus tu restes dans mes souvenirs

    Avec le souffle de tes odeurs

    Les eaux de ta sueur

    Le regard de tes peurs

     

    Plus je m'engouffre en secret

    Dans le noir des profondeurs

    Plus j'encre l'histoire

    Plus je m'effondre

    Dans ces toiles sombres

    Parfaites mémoires de mes espoirs

     

    Plus je sors, plus je rentre

    Moins se dessine le seuil

    Sur nos fronts

    Qui se touchent et se collent

    Et plus ta bouche est un gouffre

    Au bord duquel s'agite un drapeau blanc

     

     

     


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  • Si je viens à ces mondes qui me tiennent en suspens

    C'est pour pourvoir à nos faims d'être sans fin de ça

    De nos seins, de nos mains, de nos reins, de nos pleins

    J'ai les poussières intimes aussi fines que coquines.

     

    Je t'entends me dire que tu me pénètres en ides

    Je t'entends en fluides faire ce que tu me dis

    J'ai retenu en moi ces idéaux graves

    Tu peux bien repartir, j'ai ta trace à ma place.

     

    Nos soupirs peuvent toujours s'allitérer en M...

     

     

    La chute d'un instant Photo C. Hieronimus 


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  • Trait port trait

    Absolu,

    Bâti

    Comme un

    Dieu

    En vie,

    Félin

    Grognant,

    Haletant,

    Implacable,

    Jeune aussi,

    Kryptonné,

    Libre même

    Mains et poings

    Niés,

    Où qu'il soit

    Porté par plus fort

    Que ses choix

    Raisonnés,

    Sensuel,

    Tendre,

    Unique,

    Vivant au

    Walhalla parfois avec des

    X inconnues, simplement pour

    Y mettre ses compteurs à

    Zéro.

     

    "passion" Leonid Afremov 

    https://twitter.com/AfremovArt

     

     

     


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  • C'est vain, je sais,

    J'ai l'âge de savoir compter les pas sous les vers

    L'âge de ne pas prendre au mot

    Au comptant sans mécontentement

    L'âge de ne pas m'emballer

    De plier les histoires sans une pensée, là, derrière

    L'âge d'aimer au compte-gouttes

    De mettre mes starters à zéro

    et de me limiter à sans

    C'est vingt ans de trop, je sais,

    Pour et tant.


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  • WWF

    Je n'ai pas l'intention de t'oublier

    Je ne suis pas pour déchirer les vieux draps

    Ni essuyer les traces

    J'aime croquer les diamants

    Et m'y casser les dents

    Je n'ai pas l'intention de perdre ma mémoire

    Ni de tes mots , ni de ta peau

    En moi, tu n'es pas en trop

     


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  • Burn aout

    Je me languis

    C'est un long engourdissement

    Des pas, des bruits, des mouvances et des nuits 

    Ce qui s'agite là devant derrière,

    Tout au long du bas en haut de ce que je suis

    L'air épais sucre mes journées dans mon noir de cafard

    Les ans sans toi n'en finissent pas de se retenir au passé

    Le présent ne veut plus s'enfuir

    Tu brûles toujours mes interieurs


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  • Une montagne

    L'effet que ça fait de ne pas être prévenue

    D'être d'office le prévenu, menotté des théories d'autrui

    Sans pouvoir prévenir l'écho

    De sa prochaine déformation sensorielle

    L'effet que ça fait de ne pas pouvoir arriver

    Au bout du haut de la montagne

    Trop haute , trop vertigineusement précipitée

    Dans le vide des aboutissements

    Let's go, it's easier to run....

    Le gout amer du sang que l'on sent couler sur ses lèvres

    Parce qu'on a mordu de travers

    On a mis les idées avant la chair

    Et ça on le paye toujours très cher

    Sans guide

    La montagne ne rend à l'histoire

    Que ses chutes de pierres

     

     


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  • Je peux le prononcer maintenant

    Maintenant, ça glisse dans les silences.

    Ça se faufile entre les ondes.

    Mon cœur se vide à grands seaux

    Comme on écope un bateau.

    Il y aura de la place bientôt

    Le temps de nettoyer tout ce sang

    De redonner un coup de blanc

    Peut-être de nouveaux passagers

    Prendront le temps de ne pas passer.

     


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  • Back to the future

    Il y a des temps qui ne se prêtent pas

    On a besoin de les avaler seul et tout bas

    Le bruit autour, les vies et les rires

    Mêmes les mains qui t'invitent

    Sont trop lourdes.

    Mêmes les M'aimes

    sont des pierres

    Et plus ils t'aiment,

    plus ils pèsent.

     

    Il y a des instants

    Qui suspendent tout

    Cordes et cous

    Il y a des bois

    Des belles et des histoires de rêves

    Puis, il y a ce moment

    Où le point n'est pas

    Où tu n'es plus là.

     

     


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  • Stockholm

    Lorsque l'on est empêtrée

    Lorsque tout vient cimenter ce que l'on croit défaire

    Lorsque l'on court et que l'on se fait rattraper

    A grandes enjambées,

    A renfort de longs doigts

    De regards noirs, 

    De rage détestée, 

    C'est encore quelque chose

    Que cette attention 

    Ce n'est pas rien

    Ce n'est pas ce vide

    Ce n'est pas cette chute

    Tu restes encordée

    Aliénée

    Oui, mais vivante.

     

     


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  • Se meurt time

    La violence s'éteint doucement

    Comme un feu longtemps couvé

    Comme un feu qui ne peut plus brûler

    Juste rappeler ses tisonniers

    Juste darder ses halos rouges, son sang séché

     

    Il est là allongé

    Plus rien ne pourra nous sauver

    Personne ne pourra plus m'aimer

    Dans quelques heures

    Rien n'aura jamais existé

     

    Les yeux clos

    Il ne sent plus

    Ma main qui tente de se poser sur son front lisse

    Le roi se meurt

    Gentes dames et damoiseaux

    Le roi s'en va partir bientôt

     


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  • Compulsions

    Je vois dans tes yeux

    Je lis sur tes lèvres

    De jolis jeux de trop

    Dont je construis mes aires

    Tu balbuties ta bouche sur elles

    Tu construis tous mes rêves

    Oui, on est des bêtes malades d'aimer

    Brûler nos chairs aux feux de nos croisées

    A l'odeur de nos guerres

    A la sueur de nos terres

    Entre nos jambes qui s'en mêlent

    D'un en-faire

    De nos désirs

    De consomptions 


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