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Par Liv s.m. le 2 Avril 2015 à 21:34
Je ne m'y fais pas
Quelque chose en moi résiste à chaque fois
Il y a grincements, hurlements
Le froid du vent me mord les dents.
D'en haut me hurle le vent
Des mots délires désespérants
Pour que je garde encore la foi
Alors qu'en bas, tu n'y es pas.
Je ne m'y fais pas
Tu vois
Je ne m'y fais pas
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Par Liv s.m. le 31 Mars 2015 à 22:10
Il était allongé là, au milieu des paquerettes, le corps aussi tendu qu'un arc de compétition. Rien n'était relaché dans son attitude, comme d'habitude. Et elle, elle le regardait étaler son mépris souriant, son rire d'adolescent, appuyé sur un coude, un flanc contre l'herbe, sa chemisette d'été collée contre son torse maigre.
Elle se disait qu'il n'était pas vraiment beau comme ça. Même pas beau du tout, pour tout dire. La beauté n'était pas une chose qui lui collait à la peau, c'était certain. Mais plus elle se disait ça, plus elle l'aimait d'avoir ce charme de ne pas l'être, plus elle avait envie de tendre la main pour rabattre sur sa taille ce bout de chemise qui virvoltait au vent, d'un geste maternel, ingénu qui lui permettrait peut-être d'effleurer sa peau.
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Par Liv s.m. le 31 Mars 2015 à 21:54
Viens, suis-moi,
Reste avec moi
Revenons sur ce point-là
Au tout début, tu vois :
Là, je n'ai pas encore dit ce que je ne dois pas
Là, tu n'as pas encore fui cette vérité-là.
Ici, il n'y a que toi et moi.
Tu es venu ce soir et je reste avec toi
Nos regards sont tenus et ténu le lien qui les retient.
Viens, suis-moi,
Reste avec moi et vois :
Ceci n'est qu'un souvenir
Qui ne veut pas mourir.
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Par Liv s.m. le 31 Mars 2015 à 20:24
Lorsque je pense à tout ça,
Ma peau devient douce.
Elle se tend,
S'imagine
Se renait,
Devient pêche,
Un fruit de mer.
Même si je m'en empêche,
Elle me sort de mes gonds
M'envoie en ville,
S'éclaire,
et comme un phare,
Ma peau s'attire des peaux satyres.
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Par Liv s.m. le 31 Mars 2015 à 09:35
In my own way,
In your eyes,
I'm being less than trash,
Trekking on my knees beneath your skin
For staying aware of my despair,
For a kiss on my dream
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Par Liv s.m. le 30 Mars 2015 à 21:58
Je vous écris ce petit mot,
Qui n'est pas si petit en fait,
Car j'en ai le cœur gros
Et je pèse mes mots
Avec le poids de ses silences
Qui me balance entre cœur et non-sens.
Parfois, on perd la signification des choses :
On pense la savoir,
On s'imagine que ce savoir est là,
Puis, on le perd,
Il se perd,
Il disparaît comme un homme qui se noie.
On se retrouve seul sur la berge,
De l'eau plein les bras,
A embrasser l'air,
Ce vide,
Où aucun visage ne reste pour accrocher nos regards,
Où aucun lieu ne peut accueillir nos amarres.
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Par Liv s.m. le 30 Mars 2015 à 21:29
Oui, j'ai été tentée comme d'autres
par la réclusion à perpétuité.
Non par croyance, mais par silence,
Pour pouvoir à l'abri dénouer mes liens,
Reprendre mon esprit à l'infini.
Plus de compte à rendre :
Mes pas comptés qu'ils soient faux ou pas
Uniquement pressés à suivre mon chemin de pensées.
Plus d'arythmies qui collent le cœur à celui du monde.
Oui, m'enfuir sous une robe
Dans le silence des Carmes
Qu'on me laisse enfin seule, en paix,
Avec mes larmes,
Avec mes tumultes,
Mes chairs et mon âme.
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Par Liv s.m. le 28 Mars 2015 à 22:16
Il y a de la buée sur mon corps
Comme tous les matins
Le moindre souffle
Glace mes efforts,
J'ai vraiment peur.
Entre tendre et détendre,
Il me faut voir plus loin que le bout de mes doigts
Il me faut étendre ma peine
Jusqu'en dehors de moi
Vers toi...
Sans être soufflée de la scène.
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Par Liv s.m. le 28 Mars 2015 à 21:53
Longtemps après qu'il soit parti,
J'entendais toujours son cœur battre,
Dans mes poignets,
Dans mon cou,
Le long de ma joue.
C'était pire qu'un écho :
Une vibration,
Une tentation
De retenir encore un peu de son,
Son odeur,
Son corps,
Son doigt sur mon cœur.
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Par Liv s.m. le 26 Mars 2015 à 21:49
Tiens, demain j'irai bien à la mer
Avec ma compagnie odieuse
Me balader sur mon chemin de travers...
Me reste plus qu'à trouver une plage silencieuse.
De mon cœur de glace surfacé,
c'est sûr, je n'écouterai pas la face B
Parce qu'un diamant me l'a rayé
Et que sur l' A, je suis bloquée.
Garçon, ce sera la même chanson pour moi,
Que je marche droit, en crabe ou en travers,
Avec ce vague bruit et ces murmures pervers,
Ce ressac qui me ramène toujours à toi.
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Par Liv s.m. le 26 Mars 2015 à 21:39
C'est quoi tout ce bruit,
C'est quoi tous ces cris ?
Dans ton silence,
Qu'est-ce que tu lances ?
Plus que tu n'en peux dire,
Tout ce que tu ne peux pas dire.
Il y a tellement de mots là-dedans,
Ça fait si mal aux tympans.
Ce silence lancinant qui me lance,
J'en ai plein le cerveau.
Ce manque de mots, cette béance,
Ça me troue la peau.
Crédit photo : Veb Photographer - Self-Portait
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Par Liv s.m. le 24 Mars 2015 à 22:59
Il ne se raconte pas forcement, mais il se dit, force et ment
C'est un langage de vous à moi
qui ne s'apprend pas vraiment
mais qui sur les autres fait sa loi.
J'ai mis longtemps à mettre un nom dessus
longtemps à savoir en parler.
Le viol en soi
C'est une langue en surplus
Qui s'apprend sans crier
comme un mode d'emploi.
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Par Liv s.m. le 23 Mars 2015 à 19:39
Je voudrais pouvoir dire :
Je t'ai noyé dans un flot d'actualité
Tu es mort, je t'ai tué.
Je ne veux plus ni te voir, ni te croire
Ni boire aux flots de ta mémoire.
Mais la réalité est pire :
Regarde comme tes yeux me descendent
Avant même que je puisse me défendre.
Tes lèvres se délectent d'avance
En s'humectant de ma déchéance.
Comme si c'était un jeu :
Tu es si fier de toi
De ta victoire sur moi
De ma souffrance
Et de ton innocence.
De la fumée sans feu :
Je ne suis rien de plus qu'un objet
Une chose passée, un ancien projet
Sur lequel tu t'es attardé un instant
Et que tu as balancé à présent.
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Par Liv s.m. le 23 Mars 2015 à 17:28
Parce qu'il ne reviendra pas
Parce qu'il n'y a que moi pour aller croire
C'est trop moche
Je peux toujours sonner la cloche
Aller voir derrière le miroir
Je reste seule, il n'est pas là.
Je l'ai croisé ce matin
j'ai bu sa vue toute l'après midi
Ce soir, je l'ai mis en réveil-matin
Cette nuit, on verra bien ce qu'il m'a pris.
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Par Liv s.m. le 22 Mars 2015 à 22:05
Plus jamais je ne tenterai un pas plus haut que l'autre
C'est une promesse que je croise dans le dos
Je ne mens pas, j'ai l’œil clos
et mes pieds sur les vôtres.
Plus jamais je ne tenterai le sort de tirer au hasard
Dans la liste des possibles infinis
Un autre numéro que celui qui se crie
Quand le silence est rare.
Plus jamais je ne tenterai un avoir en pleine possession
Sans mes moindres moyens
Sans avoir fait le plein
En préalables et vérifications.
Plus jamais, c'est décidé
Je ne tenterai
Je me laisserai
en corps et en papier.
Crédit photo : Lee Jeffries
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Par Liv s.m. le 21 Mars 2015 à 18:16
J'avance durement
J'avance crûment
Sur ce chemin de rondes croisées
Jonché de baisers oubliés.
Je n'arrive pas à lire clairement
Ce qui s'inscrit entre ces lignes, c'est si petit
Si recouvert de graffitis
De lignes, de ratures et de sang.
S’il y a quelque chose à trouver
Je n’ai pas encore la clef
En attendant, mon sommeil fuit
Après les douze coups de minuit.
J’aimerai pouvoir dire que je m’enfuie
J’aimerai avoir de nouveau envie
Je voudrais tant
Pouvoir faire sans.
Sans mes désirs inassouvis
Sans mes fantasmes exacerbés
Etre page vierge encartée
Dans le livre de tes oublis.
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Par Liv s.m. le 20 Mars 2015 à 13:39
J'ai bien tenté de traîner mes guêtres
Sur d'autres mots, d'autres faux-êtres
En cherchant mes réponses
Mal à-propos, oui, Aïe !
Là, je me suis fait mal
Je suis tombée sur des pierres.
Si on m'a lapidée ? peut-être
Vous allez me dire que je l'ai cherché
C'est moi qui m'abuse
C'est moi qui me viole
Les autres n'y sont pour rien
Les autres ne sont pas là.
Je suis seule en mon monde
Maintenant je le saigne
Le reste essentiel n'est que réellement virtuel
A chaque coup je m'enfonce
Le clou de mon spectacle
Il n'y aura pas d'entracte.
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Par Liv s.m. le 20 Mars 2015 à 10:54
Ces mains-là, les siennes
Aériennes
Aux ongles courts
Aux doigts qui courent
Qui s'envolent sur les touches
Et les miennes sur ma bouche
Clouées
Empêchées d'impossibles touchés.
Crédit Photo : Lee Jeffries
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Par Liv s.m. le 18 Mars 2015 à 22:53
Tu as bien fait de partir.
Même si ça me fend le cœur de le dire
Cette histoire-là n'était pas pour ton petit cœur
Trop naïf, trop sincère et en pleurs.
Et puis, je n'aurais pas voulu
le dégueulasser un peu plus.
N'y vois que la colère et la haine
que j'ai vis à vis de moi-même.
Oui, moi, moi, moi,
J'en reviens, crois-moi.
Je me tirerai bien
Un balle juste là
où ça fait mal
mais ça n'y changerait rien.
Tu as bien fait
Pour ta sauvegarde et pour la mienne
Ça m'évite une balle, ça m'évite d'être chienne,
Grâce à toi, je n'aurai qu'à penser ma plaie.
Illustration : Guy Denning
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Par Liv s.m. le 18 Mars 2015 à 22:37
Moi j'y suis encore et je t'y attends
Et ça me prend du temps.
Même si nos sans ne sont pas de la même veine,
Oui, je t'aime.
Même si nos peines ne pleurent pas la même encre,
Oui, tu me manques.
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Par Liv s.m. le 17 Mars 2015 à 21:52
Je viens souvent traîner en silence le long de ce mur où je t'attend de mot en mot, en faisant les sans pas.
Tu ne viens pas, bien sûr, jusqu'à ce mur, personne. Tu as le tien, tu n'as nul besoin de te cacher derrière celui-là.
Je viens souvent avec ma lanterne éclairer les bords de ce lac blanc, à l’affût du moindre cygne que l'onde pourrait porter jusqu'à moi.
Je m'assoie là un moment et je pense.
Je m'invente des romances : ça va bien avec le silence.
Comme je m'ennuie, je ne reste pas longtemps. Je m'en retourne vite au monde des vivants avec mon cœur pressant et son espoir qui pèse sur moi de tout son poids.
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Par Liv s.m. le 16 Mars 2015 à 21:53
Je suis partagée, scindée, cinglée, en deux séparée
Je suis à deux doigts, tendus dans chaque main
Et ce ne sont pas les mêmes
L'un te renvoie, l'autre t'appelle
L'un veut te voir, l'autre pas.
Je suis indécise, insoumise, triste artiste clown et pitre
J'ai mes deux masques à portée de voix
Deux voies de garage et chaque chemin me tend la main
C'est un choix de trop sans trop avoir voix au chapitre
Lorsque je ris d'ailleurs, je pleure toujours au même endroit
Je m'interroge sans réponse et sans fin en tournant ma langue dans la bouche du voisin.
Je suis complètement à la masse dans mes atomes décrochés
Et si j'ai un conseil à vous donner, c'est d'apprendre à vous défiler.
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Par Liv s.m. le 16 Mars 2015 à 21:45
Tout ceci me donne envie d'écrire que l'envie d'écrire est tellement plus pleine de vie que mes envies de vous, que vos envies de fou, ou vos "pas envie du tout".
L'envie d'écrire, voyez-vous, c'est ce qui me garde en vie et mes dits, ce n'est pas vous, c'est inscrit ça aussi.
Je suis en vers et contre vous avec mes idées à deux sous : vous n'êtes plus dans mes envies tant que j'écris.
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Par Liv s.m. le 15 Mars 2015 à 19:54
Comment se fait-il que cela m'atteigne autant?
Faut-il que je sois fragile en ce moment....
J'ai beau trouver normal ce dégagement
Ça me fait mal, c'est étonnant
C'est tellement violent
Comme ça de but en blanc
Effacée noir sur blanc
De m'envoyer me faire voir
Pour une poésie d'un soir
Qui voulait juste dire
Des mots pour rebondir.
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Par Liv s.m. le 12 Mars 2015 à 21:53
J'ai perdu un devenir d'ami aujourd'hui
Enfin, c'est pas lui qui le dit
Ami, c'est un de mes grands maux
Je suis un lierre nucléaire
Je m'attache en trop
Autrement, je ne sais pas faire.
J'ai perdu l'harmonie juste ici
Parce que, lui, il ne joue plus rien
Mi à do, c'est un accord plutôt vain
Quand on ne le justifie
qu'au fil d'un prénom
C'est facile d'en enlever le son.
J'ai paumé une attache
Un lien un peu lâche
Parce qu'il peut se nouer derrière
Le droit de vouloir se taire
Et que l'on peut en défaire les amarres
dès qu'il y en a marre..
Ça doit être génétique, c'est symptomatique
Dès que j'ai des amitiés, elles se font piétiner
Ça doit être inscrit dans mes veines, ce manque de veine
Et quand le rire devienne polémique
Je passe au rang des conjurés
Je ne peux que laisser ceux que j'aime
Devenir mes ennemis jurés
Et rien ne peut se mesurer à ma peine.
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Par Liv s.m. le 11 Mars 2015 à 22:03
En nos sexes opposés
Toi en sensibilité, non reniée, entendue
Moi en liberté, relâchée, non détenue
C'est là tout l'enjeu
D'une complicité à deux
Ce "nous", dans l'intimité de nos "je" conciliés.
Ta sensibilité n'a pas à se laisser enterrer sous les pas de ma liberté.
Ma liberté ne doit pas avoir à se taire pour ne pas heurter ta sensibilité.
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Par Liv s.m. le 11 Mars 2015 à 21:50
C'est folie que de tenter de nouer des relations dans l'obscurité.
L'anonymat ne protège pas.
Il dresse un mur de prisonniers qu'on s'ensanglante à déconstruire.
Il ne libère que l'énergie que l'on y met.
C'est un trou noir qui vous aspire.
Dans cet espace, personne ne vous entend crier.
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Par Liv s.m. le 11 Mars 2015 à 21:45
Il ne pourra rien m'arriver
Il ne pourront pas me toucher
Je me disais ça en m'endormant
en mâchant mes mots lentement.
Mais maintenant, l'angoisse est revenue
Comme juste après
Comme juste avant
Comme quand j'étais enfant
Tout pareil, en juste un peu plus grand.
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